L’OIAC dévoile la dose d’agent toxique utilisée dans l’affaire Skripal

© REUTERS / Hannah McKayLa police britannique près de la maison des Skripal à Salisbury
La police britannique près de la maison des Skripal à Salisbury - Sputnik Afrique
S'abonner
Entre 50 et 100 grammes d'agent neurotoxique liquide ont été utilisés lors de l'attaque du 4 mars contre l'ancien agent double Sergueï Skripal et sa fille, Ioulia, selon le directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Une dose qui, selon des experts, aurait suffi à tuer toute la population de Salisbury.

The New York Times a annoncé jeudi, en se référant au directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu, que la dose d'agent toxique utilisée dans l'affaire Skripal était comprise entre 50 et 100 grammes. M.Uzumcu a cependant confié qu'il ne connaissait pas la quantité exacte.

In this file photo taken on March 8, 2018 members of the emergency services in green biohazard encapsulated suits re-affix the tent over the bench where Russian spy Sergei Skripal and his daughter Yulia were found in critical condition on March 4 at The Maltings shopping centre in Salisbury, southern England - Sputnik Afrique
Des humoristes russes font parler le directeur de l'OIAC sur l'affaire Skripal
Le directeur général de l'OIAC a signalé qu'il avait pris des mesures pour ajouter l'agent neurotoxique «Novitchok» (A-234) à la liste des armes chimiques contrôlées par l'OIAC.

Après cela, les pays signataires de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques devront déclarer sa production ou son stockage au-delà des 5 à 10 grammes nécessaires à la recherche. Ils devront en outre développer un antidote.

Cependant, le chimiste Léonide Rink, qui est selon certaines versions l'un des créateurs de l'agent toxique A-234, affirme que l'utilisation de 50 à 100 g de l'agent neurotoxique dont parle l'OIAC aurait suffi à tuer l'ensemble de la population de Salisbury. Selon M.Rink, ce fait remet en question l'utilisation de l'agent A-234.

«C'est un cauchemar! Avec cette quantité, tout Salisbury serait six pieds sous terre. C'est une quantité énorme, pour être utilisée au combat. Je ne peux même pas imaginer combien de personnes peuvent être tuées avec cette quantité », a confié le chimiste à Sputnik.

Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Maria Zakharova - Sputnik Afrique
La diplomatie russe cite trois mensonges britanniques dans l’affaire Skripal
D'après le Royaume-Uni, l'agent innervant utilisé A-234 aurait été fabriqué en Russie. Moscou a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.

La fabrication d'une petite quantité d'agent innervant A-230, considéré comme le «Novitchok» par le renseignement militaire, en 2017 dans la ville tchèque de Brno, a été reconnue par le Président de la République tchèque, Milos Zeman.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала