La Ligue des États arabes (LEA) a soutenu la décision du Maroc sur la rupture de ses relations diplomatiques avec Téhéran au moment où se joue le sort de l'accord sur le nucléaire iranien. C'est le résultat de la politique des États-Unis, d'Israël et de l'Arabie saoudite, a indiqué à Sputnik un expert de l'Iran, l'académicien égyptien Mohamed Noureddine, pour qui c'est loin d'être un hasard.
«C'est le 12 mai que le Président américain prendra sa décision sur l'accord nucléaire avec l'Iran: s'il faut le proroger, s'en retirer ou ajouter de nouveaux points au document existant. Aujourd'hui, les ennemis de l'Iran font tout pour le placer dans une situation au maximum difficile et le contraindre à accepter des conditions désavantageuses», a-t-il souligné.
Il a précisé que ces conditions concernaient notamment la position de l'Iran à l'égard du mouvement houthi yéménite Ansar Allah. Ainsi, les États-Unis et l'Arabie saoudite veulent que l'Iran cesser d'accorder son soutien aux Houthis et renonce complètement à la présence en Syrie, a-t-il poursuivi.
Le 1er mai, le Maroc a annoncé rompre ses relations avec Téhéran, reprochant au Hezbollah, allié de Téhéran, d'accorder un soutien militaire au Front Polisario. Téhéran a «fermement» démenti ces accusations et a déploré qu'elles aient servi de «prétexte» à une rupture diplomatique.
Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle le Sahara occidental et le considère comme faisant partie intégrante du royaume. Dans le même temps, le Front Polisario, mouvement politique et armé du Sahara occidental, milite pour l'indépendance de ce territoire.