Les efforts visant à réduire les risques de catastrophes nucléaires doivent commencer par la reconnaissance de l'envergure de cette menace, a indiqué dans une interview à Sputnik Majia H. Nadesan, professeur à l‘Université d'État de l'Arizona.
Les puissantes organisations gouvernementales de l'industrie nucléaire sont souvent réticentes à faire le premier pas, et l'on voit les États-Unis tenter de prolonger la durée de vie de réacteurs obsolètes et le Japon d'efforcer de faire revenir les réfugiés de Fukushima dans des zones aux niveaux de rayonnement encore élevés, s'indigne-t-elle.
«Il ne fait aucun doute que d'autres catastrophes nucléaires se profilent à l'horizon à mesure que les infrastructures nucléaires vieillissantes sont mises à l'épreuve par les forces naturelles, notamment les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et les changements climatiques, et par l'inévitabilité des erreurs humaines et de la malveillance (comme par exemple les cyberattaques).»
Qui plus est, un pouvoir politique consolidé sur la prise de décisions critiques peut avoir des conséquences catastrophiques, en particulier lorsque les décideurs sont conduits par des logiques singulières qui ne tolèrent pas la dissidence, souligne Mme Nadesan.
«Je ne suis pas optimiste quant à notre avenir collectif», a-t-elle conclu.