Pour lui, la publicité «est une fenêtre ouverte sur le monde, le reflet le plus précis des états d'esprit, des mentalités, des besoins, des envies des gens. La publicité c'est le reflet de la société à un moment donné». Ainsi, en traversant les frontières, son spectacle international permet de «voyager dans son fauteuil pendant six heures dans 35-40 pays».
«Dans les pays de l'Est: que ce soit la Roumanie, la Hongrie, la Pologne, la Russie en Europe de l'Est, ce sont les gens qui aiment le plus s'amuser. Aux États-Unis, on fait très peu de rire, ils sont blasés, ils n'ont plus envie de rien. En France, on arrête de plus en plus de faire de rire. On fait l'Italie, on fait la Belgique, on fait beaucoup de villes du monde entier, mais au Mexique ça marche mieux qu'en France. En Europe de l'Est — ce sont des gens qui aiment s'amuser, qui aiment faire la fête. Actuellement en France, malheureusement, les gens n'ont plus envie de rien faire», déplore-t-il. «Les gens n'ont plus envie de s'amuser.»
«En dehors du côté politique», affirme-t-il à Sputnik, «je suis beaucoup plus proche au niveau de la mentalité d'un Russe que d'un Américain. Je suis beaucoup plus à l'aise avec les organisateurs russes qu'avec les organisateurs américains qui jouent leurs comédies, qui en font des tonnes qui sont très commerçants. Il n'y a pas de cœur, il n'y a pas d'émotion dans les relations qu'on a. C'est vraiment très professionnel. Alors qu'avec les Russes on est vraiment devenus amis depuis 25 ans.»
Публикация от Anna Voronova (@annovation_msk) 24 Апр 2018 в 3:39 PDT
En 2008, dans son programme, il y avait une partie entièrement consacrée à la publicité russe parce que chaque année un pays est mis à l'honneur, explique M.Boursicot. Il avait retrouvé de vieux supports publicitaires des années 1930, de l'époque soviétique «qui étaient extraordinairement, à la fois puérils, touchants et historiquement c'était important».
Le métier pour M. Bouriscot est le partage d'une passion: «Depuis le plus petit je collectionne des films publicitaires, j'en ai fait mon métier depuis quarante mais au départ ce fut une collection d'enfant. J'aimais la publicité et j'aimais le cinéma. Le film publicitaire est un mélange des deux», indique-t-il, soulignant que raconter une histoire en 30, 40 secondes plutôt que pendant une heure et demie est une tâche peu facile.
«Le produit, le côté marketing est absolument peu important pour moi. J'essaie de montrer le côté artistique et cinématographique. Ce sont deux grands moments du cinéma», rajoute-t-il, heureux que son public fidèle revient chaque année.
Jean-Marie Boursicot reçoit à peu près 25.000 films par an du monde entier et le programme de cette année va être présenté pour la première fois.
«C'est la première mondiale et j'aurai aimé y être pour voir la réaction du public parce que je ne sais pas comment ça va se passer», confie-t-il. «Cette année, on a beaucoup de films japonais qui sont assez nuls mais drôles, ils sont drôles dans le fait qu'ils sont très nuls et ça, ça m'amuse beaucoup.»
L'agence de presse RIA Novosti du groupe médiatique Rossia Segodnia est l'agence de presse officielle de la Nuit des publivores. Le concours de la publicité sociale d'État «Impulsion» soutient l'événement.