La période de la «guerre froide» a laissé un héritage culturel bien varié que ce soit en Russie ou aux États-Unis. Près de trente ans après la dislocation de l'URSS, même ces œuvres purement propagandistes et bourrées de stéréotypes de l'époque nous inspirent une nostalgie légitime.
Dans les années 1980, les Américains ont réalisé plusieurs vidéos publicitaires mettant en scène des «personnes soviétiques» vêtues soit de chemises rouges en soie soit d'uniformes militaires. Ainsi, la chaîne de fastfood Wendy's a choisi de vanter les qualités de ses produits face à ceux de McDonalds et Burger King via l'imaginaire d'un «défilé de mode» à la soviétique:
Dans une autre vidéo de la même compagnie, nous voyons des membres de l'équipe olympique soviétique qui veulent goûter un hamburger Wendy's, mais un monsieur en civil qui les accompagne leur impose un autre plat bien moins impressionnant qui leur «rappelle les hamburgers qu'ils mangent dans leur patrie»:
Les pommes chips Dorito ont quant à elles «mangé» un congrès entier du Parti communiste de l'URSS pour promouvoir sa nouvelle méthode de préparation «révolutionnaire» utilisant moins d'huile:
En 1986, le brasseur Meister Bräu a raconté l'histoire d'un employé de l'ambassade soviétique aux États-Unis qui a dupé ses collègues en achetant pour la mission de la bière qui a un «goût cher» mais coûte pas cher.
Le diplomate rusé, joué par le comédien émigré soviétique Savelii Kramarov, utilise les fonds ainsi détournés pour s'acheter «une grande automobile américaine»:
Connu pour les blagues du genre «inversion russe», l'humoriste Yakov Smirnoff, originaire d'Odessa qui s'est installé aux États-Unis en 1977, a fait une apparition dans une pub de Miller Lite. S'adressant aux spectateurs, il avoue avoir découvert aux États-Unis «beaucoup de choses extraordinaires», dont les jeans, les lettres non ouvertes et, bien sûr, la bière susmentionnée:
Bien que toutes ses vidéos soient aujourd'hui considérées comme des pièces de musée, elles nous rappellent toujours l'importance de ne pas se laisser guider par les stéréotypes, aussi omniprésents qu'ils soient.