«Selon les informations dont nous disposons, durant la matinée du 21 avril, la mission spéciale de l'OIAC sur l'établissement des faits d'un recours aux armes chimiques en Syrie est en route pour Douma [Ghouta orientale, ndlr] pour rejoindre les lieux du recours présumé à des produits chimiques toxiques», a fait savoir la porte-parole de la Diplomatie russe.
Maria Zakharova a ajouté que les tentatives des spécialistes de l'OIAC pour limiter le nombre des lieux à inspecter, ainsi que le cercle des personnes à interroger, est particulièrement préoccupant.
Et de poursuivre:
«Nous attendons que les inspecteurs de l'Organisation mènent une enquête la plus impartiale possible qui permettra d'établir toutes les circonstances de ce qui s'est passé à Douma et qu'ils rendent un rapport objectif dans les meilleurs délais».
Dans le même temps, Maria Zakharova a souligné le fait que la mission arrive sur les lieux 11 longs jours après que le Secrétariat technique de l'OIAC a reçu la demande officielle de Damas sur l'envoi d'enquêteurs.
«Nous considérons de tels délais dans une affaire d'une telle résonance, quelles qu'en soient les raisons, sont inadmissibles», a-t-elle souligné.
Et d'expliquer que ce n'était pas seulement la partie syrienne qui assurait la sécurité des employés de l'OIAC, mais aussi le commandement du contingent militaire russe en Syrie.
Et de conclure:
«Nous sommes indignés par la déformation et la corruption des faits sciemment réalisées qui caractérisent tant les propos de personnalités officielles d'un certain nombre de pays occidentaux».
Damas a qualifié les accusations contre l'armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. La partie syrienne a plus d'une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).