Lavrov: la domination militaire d'un pays dans l’espace serait «un risque pour l’humanité»

Les États-Unis sont le seul pays qui s’oppose depuis des années à l’adoption d’un accord multilatéral sur l’interdiction de déploiement d’armes dans l’espace. Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, Moscou ne laissera pas aboutir les tentatives des États-Unis de s’assurer la domination militaire dans l’espace.
Sputnik

Les efforts déployés par les États-Unis pour devenir la plus grande puissance militaire dans l’espace présentent un risque pour l’humanité, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

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«Les États-Unis souhaitent dominer partout: dans l’espace, mais aussi sur Terre au sol et dans les airs. Et cela figure dans leurs doctrines. Ce n’est pas une surprise, mais appliquer cette logique à l’espace sera un risque très grave pour l’humanité», a indiqué M.Lavrov.

Depuis des années, les États-Unis restent le seul pays à bloquer le lancement des négociations sur le projet russo-chinois d’un accord qui interdirait de déployer des armes dans l’espace.

«Il ne s’agit pas d’empêcher de militariser l’espace parce qu’il y a déjà les satellites militaires mis en orbite par la Russie, les États-Unis et par d’autres pays. Mais il serait très risqué de déployer des armes dans l’espace. Cela créerait de nouvelles menaces absolument imprévisibles. La Russie et la Chine ont alors proposé de conclure un traité. Tout le monde est prêt à entamer des négociations. Il est clair que c’est un travail compliqué, mais nous avons un projet», a noté le ministre.

Selon lui, ce projet d’accord se trouve dans un état d’élaboration assez poussé. Moscou et Pékin sont ouverts aux discussions et à la recherche conjointe des formules convenant à tout le monde. Mais Washington s’oppose à ce travail.

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«Il y a un projet de résolution que nous avons soumis à l’Assemblée générale de l’Onu. Un grand nombre de voix ont été données en faveur du texte, mais les Américains ont été contre et beaucoup d’alliés des États-Unis se sont abstenus», a-t-il précisé.

D’après le ministre russe, il importe de lancer au plus vite une discussion à ce sujet à la conférence sur le désarmement à Genève, qui engagerait des diplomates et des militaires, dans l’intérêt de toute l’humanité.

«Nous voyons ce que font nos collègues américains et nous n’avons sûrement pas le droit de les laisser faire», a conclu M.Lavrov.

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