La Russie change de position sur la fourniture de S-300 à Damas

L’attaque occidentale contre la Syrie libère la Russie de ses engagements de ne pas fournir de complexes de missiles sol-air S-300 à la Syrie, a indiqué à Sputnik le chef de la diplomatie russe.
Sputnik

Après la frappe de missiles réalisée par les États-Unis et ses alliés contre la Syrie, la Russie n'a plus d'engagements moraux de ne pas fournir à Damas de systèmes de missiles sol-air S-300, a déclaré dans une interview à Sputnik le ministre russe des Affaires étrangères.

«Nous avions des engagements moraux, nous avions promis de ne pas le faire il y a environ dix ans, je pense, à la demande de nos partenaires que vous connaissez bien, et nous avons pris en compte leurs arguments selon lesquels cela pourrait déstabiliser la situation, bien que ce moyen soit purement défensif, mais néanmoins nous avons exaucé leurs demandes; à présent, nous n'avons plus cet engagement», a indiqué Sergueï Lavrov.

Moscou prouvera que la Syrie a abattu une partie des missiles tirés contre elle
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre des sites syriens où, selon eux, pourraient être fabriqués des armes chimiques. Sur 103 missiles tirés, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne, selon le ministre russe de la Défense. Le bombardement a été mené suite à l'attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.

Après la frappe de la coalition, l'état-major général russe a déclaré que la Russie pourrait revenir sur la question des livraisons de S-300 à la Syrie et à d'autres pays.

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