L'établissement élaborait des médicaments pour les personnes souffrant de cancer et produisait des sérums anti-venin pour les victimes de morsures de serpents, mais il a été la cible de frappes portées contre Damas, a indiqué dans une interview accordée à Sputnik Saïd al-Saïd, chef du département des polymères et des sciences des matériaux du Centre d'études et de recherches détruit par les raids américains.
Le Centre exerçait ses activités dans deux domaines. Le premier, focalisé sur les études, se concentrait sur la mise au point de formules chimiques de médicaments anticancéreux, a-t-il souligné. En effet, durant les sept années de guerre, l'embargo introduit par les États-Unis et l'Union européenne empêchait la Syrie d'importer des médicaments pour soigner les malades atteints de cancer.
«Le deuxième domaine était celui de la fabrication de médicaments pour tous les hôpitaux de Syrie, ainsi que d'un sérum anti-venin pour les victimes de morsures de serpents et de scorpions. Dans toute la région, notre centre était le seul à en fabriquer depuis vingt ans et à en vendre à nos voisins, la Jordanie et le Liban», a précisé Saïd al-Saïd.
Pourtant, a fait remarquer Saïd al-Saïd, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait vérifié à cinq reprises le centre en 2013 et avait publié deux rapports indiquant que l'établissement n'avait aucune activité relative à la fabrication d'armes chimiques.
Les autorités syriennes ont déclaré à plusieurs reprises que tout l'arsenal chimique avait été retiré du pays sous le contrôle de l'OIAC.