Un politologue décrypte les raisons de l’avalanche des Tweets de Donald Trump

L’ire de l’Occident et l’avalanche de Tweets de Donald Trump sont le résultat de la défaite des extrémistes dans la Ghouta orientale, c’est ce dont est persuadé un politologue syrien qui estime en outre que l’aide accordée par Moscou à la Syrie a changé la donne géopolitique dans la région.
Sputnik

L’attaque aux Tweets menée au cours de ces derniers jours par le Président américain Donald Trump et les derniers événements en Syrie sont étroitement «liés à la défaite des terroristes dans la Ghouta orientale», affirme le politologue syrien Abdel Masih al-Chami.

«Il se peut que cela ait été la dernière bataille d’envergure contre les groupes terroristes en Syrie. […] L’Occident ne veut pas voir la crise syrienne réglée. Pour ces politiciens, les guerres sont des projets d’investissements – nous l’avons vu en Irak et en Libye. D’un côté, les ressources de ces pays ont été pillées et, de l’autre, ils ont réussi à vendre beaucoup d’armes», a-t-il précisé dans son commentaire à Sputnik.

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Interrogé au sujet de l’éventualité d’une attaque américaine de la Syrie, M.al-Chami n’exclut pas la possibilité d’une frappe sur plusieurs positions de l’armée syrienne. Il juge qu’elle leur est nécessaire pour ne pas perdre la face. Toutefois, il estime impossible que Washington vise les forces russes déployées en Syrie.

«Je pense que l’Amérique et les pays occidentaux ne mèneront pas une guerre directe contre la Russie, surtout après la déclaration de Vladimir Poutine au sujet des  armes extrêmement puissantes que la Russie possède. C’est une des principales raisons de la colère actuelle de l’Occident», juge-t-il.

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Et d’ajouter que si certains ne voyaient aucun lien direct entre la récente attaque israélienne et les Américains, il existait bel et bien en réalité. «Ils ont juste échangé les rôles, mais exécutent le même plan de destruction de la Syrie. Notez-le, la frappe a suivi l’annonce sur le retrait des troupes américaines du sol syrien», explique le politologue.

Toutefois, estime-t-il, le projet occidental visant à morceler la Syrie a échoué et ce en raison du soutien accordé par la Russie à Damas. «Le facteur russe a bousculé la donne géopolitique dans la région», a-t-il conclu.

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