Washington veut un scénario militaire en Syrie, il ne faut pas le permettre, selon Moscou

Les chefs des groupes armés en Syrie ont reçu l’ordre de lancer une offensive contre les positions des forces gouvernementales dans le cas où les États-Unis et leurs alliés frappent ce pays du Proche-Orient. La Russie en a été totalement informée, selon l’ambassadeur russe à l’Onu Vassili Nebenzia.
Sputnik

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Lors d'une session du Conseil de sécurité des Nations unies, l'ambassadeur russe auprès de l'Onu Vassili Nebenzia a déclaré que Washington a emprunté une voie qui entraînerait un scénario militaire en Syrie et qu'il ne fallait pas permettre sa réalisation:

«Les événements se développent selon un scénario dangereux, qui menace d'entraîner des conséquences d'une portée considérable pour la sécurité globale. Dans ce cas, les États-Unis et leurs alliés devront assumer toute la responsabilité. Nous appelons leurs autorités à revenir à la raison, à revenir dans le domaine du droit international et à ne pas amener le monde sur un terrain dangereux».

Et de poursuivre:

«Qui aura le bénéfice d'une frappe contre les militaires syriens qui portent l'essentiel du fardeau de la lutte antiterroriste et qui ont remporté de sérieuses victoires à cet égard? Nous sommes absolument conscients que les chefs des groupes armés syriens ont l'ordre de lancer une offensive à la suite d'une éventuelle action de force.»

Vassili Nebenzia a fait savoir que des préparations dangereuses d'une action illégale de force contre un État souverain en violation de la loi internationale se poursuivaient:

«Ce n'est pas seulement le recours à la force, mais c'est également que cette menace va à l'encontre de la Charte des Nations unies», a déclaré Vassili Nebenzia.

Et de conclure:

«Il ne faut pas le permettre. Un tel dénouement des événements peut entraîner de graves conséquences pour la sécurité internationale».

La Russie appelle l’Occident à ne pas faire «glisser le monde vers une ligne dangereuse»
Des pays occidentaux ont accusé les autorités syriennes d'avoir mené une attaque chimique sur Douma, une banlieue de Damas. Moscou a démenti les informations sur une bombe au chlore que les militaires syriens auraient larguée sur Douma. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que cette intox était destinée à justifier des actions de terroristes et d'éventuelles frappes étrangères.

Le Président américain a promis lundi de décider sous 24 ou 48 heures quelles mesures les États-Unis prendraient en réaction à l'emploi présumé d'armes chimiques en Syrie. Le Foreign Office a annoncé mardi que Theresa May, Donald Trump et Emmanuel Macron avaient convenu que la communauté internationale devait réagir à l'attaque chimique présumée de Douma.

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