La Ligue arabe claque la porte au nez d’Israël et des États-Unis

Réunis depuis jeudi pour préparer le 29e sommet de Ligue arabe qui se tiendra ce dimanche à Dhahran, en Arabie saoudite, les ministres des affaires étrangères des pays membres ont condamné la reconnaissance US de Jérusalem comme capitale d’Israël et réaffirmé leur attachement à la création d’un État palestinien avec comme capitale la ville sainte.
Sputnik

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«La question palestinienne est la question centrale de la nation arabe et Jérusalem-Est occupée est une ville arabe et la capitale de l'État palestinien», affirment les ministres des Affaires étrangères dans un communiqué publié à l'issue de la réunion qu'ils ont eue le 12 avril 2018 à Riyad pour préparer le 29e sommet de la Ligue arabe qui se tiendra dans la ville saoudienne de Dhahran le 15 avril 2018.

Les 21 ministres ont réaffirmé «le droit de l'État palestinien à établir sa souveraineté sur tous les territoires palestiniens occupés en 1967, y compris Jérusalem-Est, ainsi que sur son espace aérien, ses eaux territoriales et ses frontières».

Les responsables arabes ont aussi «refusé et fermement condamné la décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer leur ambassade. Celle-ci est une violation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies. Comme elle remet en cause l'avis de la Cour de justice internationale concernant le mur de séparation». Ils ont également fustigé «la politique illégale de colonisation israélienne sous toutes ses formes sur tous les territoires palestiniens occupés depuis 1967, Jérusalem-Est y compris».

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Les chefs des diplomaties arabes ont également appelé tous «les États membres de la Ligue arabe à respecter les décisions de cette dernière, à mettre en place un réseau financier de soutien à l'Autorité palestinienne dans les plus brefs délais et à lui allouer mensuellement une somme de 100 millions de dollars pour l'aider à faire face aux pressions et aux crises financières dues aux mesures punitives qu'Israël continue à lui imposer dans le déni des lois et des traités internationaux et des accords bilatéraux».

Les diplomates arabes ont renouvelé en outre «leur attachement à la paix comme choix stratégique et comme solution unique au conflit israélo-palestinien, et ce conformément à l'initiative de paix arabe de l'année 2000, en prenant en compte tous ses éléments».

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L'initiative de paix arabe a été lancée par le défunt roi d'Arabie saoudite, Abdullah ben Abdelaziz al-Saoud le 27 mars 2002 lors du sommet la Ligue arabe qui se tenait à Beyrouth. Cette proposition est axée sur le retrait d'Israël de tous les territoires palestiniens occupés depuis 1967, la création d'un État palestinien comprenant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est en contrepartie de la reconnaissance de l'État d'Israël par tous les pays arabes et musulmans et la normalisation des relations diplomatiques.

Les travaux de la réunion du conseil de la Ligue des États arabes auquel prennent part les ministres des affaires étrangères ont débuté jeudi à Riyad. Plusieurs questions politiques, diplomatiques et sécuritaires, en particulier les graves développements concernant la ville sainte de Jérusalem, la sécurité dans les pays arabes, les défis économiques et sociaux, sont au menu des discussions. Les ministères examinent également les développements des crises politiques et sécuritaires en Syrie, en Libye et au Yémen.

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