Donald Trump a adressé mercredi un tweet agressif à Moscou, invitant les forces russes déployées sur le sol syrien à «être prêtes» à contrer les missiles américains. Il avait précédemment promis une réponse «forte» visant à faire «payer» le dirigeant syrien Bachar el-Assad et ses alliés, dont Moscou et Téhéran, pour la présumée attaque chimique de Douma.
«J'étais surprise qu'un message si puissant ait été envoyé sur des réseaux sociaux puisque cela constitue un moment propice pour faire appel à ses partenaires», a indiqué Maria Zakharova dans une interview accordée à la chaîne Sky News.
«Nous (Moscou et Washington, ndlr) sommes en mesure de résoudre tous ces problèmes par le biais d'un coup de téléphone et non pas par la force», a conclu la porte-parole.
Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue. Les radicaux du groupe Jaych al-Islam ont accusé les forces gouvernementales syriennes d'avoir eu recours, samedi 7 avril, à des armes chimiques contre un hôpital de Douma, dans la Ghouta orientale. Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales, le Président Trump ayant estimé que la Syrie devait «payer le prix fort pour l'attaque chimique».
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les informations mensongères sur l'emploi d'armes chimiques par l'armée syrienne était destinées à justifier les actions des terroristes et les éventuelles frappes militaires étrangères. Le ministère syrien des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que les accusations portant sur l'utilisation d'armes chimiques par les forces gouvernementales étaient peu convaincantes.