Le monde est au seuil d’une «guerre chaude» entre deux puissances nucléaires qui peut avoir «un impact négatif important» pour la sécurité des Européens, mais aucun dirigeant actuel, ni le Président Macron ni la chancelière Merkel, n’est en mesure de l’éviter, a déclaré jeudi le général à la retraite Harald Kujat, ancien chef d’état-major de la Bundeswehr dans une interview.
«Nous avons un Président français inexpérimenté impliqué dans l’escalade, une Première ministre britannique sous forte pression intérieure et un Président américain erratique qui menace la superpuissance stratégique nucléaire qu’est la Russie, mais aussi annonce une attaque», a indiqué Harald Kujat.
«Même aujourd'hui, nos hommes politiques sont clairement incapables d’évaluer correctement les conséquences sécuritaires et stratégiques d’un conflit potentiel et les répercussions qu'il aura pour notre sécurité», a noté M.Kujat.
Le Président américain a menacé mercredi de frapper prochainement la Syrie par des missiles «intelligents». «Tiens-toi prête, Russie, (…)», a-t-il écrit sur Twitter. Les experts ont mis en garde contre un conflit militaire direct entre les États-Unis et la Russie. Plus tard, Donald Trump a baissé le ton, indiquant que la frappe de missiles n’était qu’une option et qu’une décision en ce sens n’avait pas encore été prise.
Qui plus est, l’état-major général russe avait prévenu dès le 13 mars que les radicaux de la Ghouta orientale préparaient une provocation avec l’emploi d’armes chimiques pour donner aux États-Unis un prétexte pour attaquer le Président el-Assad.
Les informations sur une frappe imminente sont diffusées alors que l’armée syrienne qui lutte contre les terroristes dans la Ghouta orientale remporte succès sur succès. Le départ des extrémistes de cette banlieue de Damas réduit les possibilités du départ du Président al-Assad tant espéré par les États-Unis.