Si la France décide de porter une frappe contre la Syrie en réaction à l'attaque chimique présumée à Douma, elle visera les sites de production de substances chimiques, a déclaré mardi le Président Macron lors d'un entretien avec le prince saoudien Mohammed ben Salmane, en visite en France.
«En aucun cas les décisions que nous prendrions n'auraient vocation à toucher des alliés du régime ou s'attaquer à qui que ce soit mais bien à s'attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime», a-t-il noté.
Le Président a promis d'annoncer sa décision concernant la Syrie «dans les prochains jours».
Il a toutefois précisé que la France n'était pas intéressée à une escalade militaire au Proche-Orient.
Le Président américain Trump avait précédemment évoqué la possibilité de recours à la force par Washington en Syrie, commentant l'attaque chimique présumée à Douma du 7 avril.
Des experts militaires russes, qui se sont rendus sur les lieux, n'ont pas découvert de traces d'armes chimiques à Douma. Les autorités syriennes démentent aussi les informations sur l'attaque. Le ministère russe des Affaires étrangères estime que la diffusion de fausses informations sur l'attaque chimique à Douma est destinée à justifier une ingérence militaire étrangère.