Qu’est-ce qui empêche de bonnes relations entre Israël, l’Iran et l’Arabie saoudite?

Le problème palestinien est le principal obstacle à l’établissement de bonnes relations entre Israël et tous les autres États du monde arabe et islamique, selon l’ancien diplomate israélien Yakov Kedmi qui en parle à Sputnik.
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Commentant les relations entre l'Iran et Israël qui sont loin d'être amicales et ont un impact sur plusieurs problèmes du Proche-Orient, l'ex-directeur de l'organisation israélienne Nativ Yakov Kedmi a noté que la paix entre ces deux pays pourrait advenir si le pouvoir en place dans la République islamique changeait son attitude envers l'État hébreu. C'est ce qu'a déclaré le spécialiste à Sputnik en marge de la 7e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale.

«Nous n'avons jamais eu de problèmes avec ce pays avant l'arrivée des autorités actuelles. Nous reconnaissons l'Iran, nous tenons en haute estime le peuple iranien et sa culture. Le pouvoir en place en Iran a une façon très originale de traiter l'islam, contrairement à d'autres États arabes et musulmans, même chiites. Et ça gêne vraiment. Mais si nous justifions l'idée qu'Israël est un pays sage, la paix arrivera à coup sûr», a signalé Yakov Kedmi.

Il s'est également exprimé sur l'information d'après laquelle Israël aurait conclu un accord secret avec l'Arabie saoudite contre l'Iran, ainsi que les perspectives de rapprochement entre Tel Aviv et Riyad.

«Il y a un vieux proverbe romain disant que l'ennemi de mon ennemi est mon ami. On comprend bien que l'attitude d'Israël envers l'Iran se caractérise par une prudence particulière étant donné la menace iranienne sous forme de soutien accordé aux actions terroristes contre Israël et ses tentatives de se doter de l'arme nucléaire. À peu près le même problème se pose à l'Arabie saoudite. D'où les intérêts communs pour coordonner notre politique, pour nous protéger contre cette menace. Mais tant que la question palestinienne n'est pas réglée, nos relations avec le monde islamique, avec les États arabes, poseront des problèmes. Dès que le problème des Palestiniens sera réglé, nous aurons des relations tout à fait différentes avec l'Arabie saoudite et tous les autres États du monde arabe et islamique», a-t-il révélé.

La reconnaissance d’Israël par Riyad, partie du projet «Affaire du siècle» visant l’Iran?
En ce qui concerne le conflit entre l'Arabie saoudite et l'Iran, il estime que ces deux pays pourraient diminuer les tensions et établir de bonnes relations. Mais tout dépend de l'Iran car Riyad craint que Téhéran n'évince les chefs sunnites de La Mecque et de Médine et ne place sous son contrôle les lieux saints de l'islam. Riyad considère ces actions comme agressives ce qui empêche l'établissement de bons relations entre ces deux États.

«Si l'Iran est prêt à calmer ces craintes de l'Arabie saoudite, cela modifiera la situation car Riyad n'a aucune prétention sur Téhéran et plus concrètement sur les territoires chiites. L'Iran se considère comme tuteur de tous les lieux saints, aussi bien en Irak qu'au Liban. L'Arabie saoudite compte également un nombre considérable de chiites, tout comme le Koweït et Bahreïn. Quand il y a un sentiment de menace et de danger, la réaction est appropriée. Mais je pense que la Russie, qui a de bonnes relations avec l'Iran et l'Arabie saoudite, pourrait jouer un rôle constructif dans le règlement de la situation», a signalé M.Kedmi.

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