Le physicien Stephen Hawking le comprenait bien et a voulu que sa pierre tombale porte sa célèbre formule décrivant l'entropie des trous noirs. Baptisée «formule de Bekenstein-Hawking», elle a totalement révolutionné les modèles théoriques en les obligeant à considérer dorénavant une réelle thermodynamique des trous noirs.
Il y a quatre siècles, le mathématicien allemand Ludolph van Ceulen, qui a obtenu une valeur de π à 35 décimales, a eu une volonté similaire à celui de Hawking: le prodigieux mathématicien a ordonné que ces chiffres soient inscrits sur sa pierre tombale:
Comme en signe d'ultime repentance, la tombe de Boltzmann au cimetière centrale de Vienne porte sa célèbre équation inscrite au-dessus de la statue du physicien:
Parfois les chercheurs ne sont pas aussi laconiques après la mort. Ainsi, sir Isaac Newton, voisin de Stephen Hawking à l'abbaye de Westminster, possède, lui, une énorme épitaphe en latin. Apparemment lassé par cette verbosité, le poète Alexandre Pope a proposé une épitaphe courte et frappante: «La Nature et ses lois gisaient dans la nuit. Alors Dieu dit "que Newton soit!", et la lumière fut». Pourtant, on n'a pas autorisé à l'inscrire sur le mausolée de Newton:
Assez ironiquement, devant la sépulture d'Isaac Newton se trouve une simple plaque commémorative en l'honneur de l'un des «pères» de la mécanique quantique Paul Dirac avec sa célèbre équation combinant mécanique quantique et la relativité restreinte, considérée par de nombreux connaisseurs comme la plus belle de l'histoire de la physique:
Alors que la propre tombe de Dirac n'est ornée d'aucune formule, celle de son collègue autrichien Erwin Schrödinger porte son équation qui décrit l'évolution dans le temps d'une particule massive non relativiste:
Pourtant, selon certains spécialistes assez instruits, même si l'équation est là, il est toujours impossible de dire si l'auteur du paradoxe du Chat de Schrödinger est mort ou vivant sans ouvrir le cercueil…