Faire taire le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est une tentative d'arrêter la diffusion de l'information, a déclaré à Sputnik Danny Glover, célèbre acteur, réalisateur et producteur de cinéma américain, qui est aussi un militant politique de longue date.
«C'est une attaque contre l'information, une attaque contre ce qui a été découvert… Nous sommes très isolés. C'est une attaque visant à faire taire non seulement Julian Assange, mais aussi nous tous», a prévenu l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que ce qui était arrivé à Assange montrait ce qu'on faisait de toute personne éprise de vérité et recourant à des moyens alternatifs pour diffuser l'information.
«C'est ce qui arrive quand on franchit la frontière, une frontière admissible pour la manière de recueillir l'information et le genre d'information à diffuser parmi le grand public», a expliqué l'Américain.
Bien que les critiques hollywoodiens mettent en garde les célébrités de se mêler de politique, M.Glover n'entend pas se taire ni rester un observateur indifférent.
«J'ai ma voix, mes idées et mes sentiments qui vont souvent à l'unisson avec ce que les autres personnes pensent… Et je crois de mon devoir d'en faire part à d'autres. Personne n'est en droit de m'indiquer ce que je dois dire ni avec qui je peux parler», a martelé l'interlocuteur de Sputnik.
Selon lui, l'accès à l'information permettait aux gens d'être des citoyens responsables.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, réfugié depuis plusieurs années à l'ambassade d'Équateur à Londres, a vu sa connexion internet coupée. Selon les représentants de l'ambassade, cette mesure a été adoptée parce que M.Assange n'avait pas respecté sa promesse écrite faite au gouvernement à la fin de l'année 2017 par laquelle il s'est engagé à ne pas diffuser de messages qui constitueraient une ingérence dans les affaires d'autres pays.
Le fondateur de WikiLeaks, 46 ans, a trouvé asile dans l'ambassade d'Équateur pour échapper à une extradition vers la Suède où il était recherché pour viol et agression sexuelle. Bien que ces poursuites aient été abandonnées en 2017, le tribunal de Westminster a maintenu le mandat d'arrêt contre M.Assange, indiquant qu'il avait été délivré après que ce dernier a enfreint les conditions de sa liberté sous caution.
Julian Assange craint, en cas d'arrestation, d'être extradé vers les États-Unis pour la divulgation de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.
En janvier 2018, le gouvernement équatorien a annoncé être à la recherche d'une «médiation» en vue de trouver un accord avec Londres sur la situation «insoutenable» de M.Assange.