Après Moscou, désignée comme étant la ville abritant le laboratoire produisant l'agent A-234, c'est la ville de Chikhany située dans l'oblast de Saratov qui se retrouve dans le viseur des médias britanniques. Selon The Times, c'est là où se trouve le «Porton Down» russe détecté par les services de renseignement britanniques. Un jour plus tôt ce quotidien britannique n'avait pas osé révéler sa localisation.
Le 5 avril The Times a indiqué que le verdict de ses sources n'était «pas certain à 100%» mais on pouvait en parler avec «un degré élevé de certitude».
La réaction de la Russie à ces allégations ne s'est pas fait attendre. Mikhail Babitch, ancien chef de la commission d'État chargée de l'élimination des armes chimiques russes, a déclaré vendredi que l'Institut de la chimie organique situé à Chikhany n'avait jamais été utilisé comme dépôt d'armes chimiques ni comme laboratoire de production.
Un autre journal britannique, The Sun, a avancé le 5 avril une autre hypothèse selon laquelle le laboratoire produisant l'agent A-234 se trouvait à Moscou. Le niveau de certitude était toujours le même: il s'agit d'un «fabricant probable», les sources «fiables» n'étant «pas à 100% certaines».
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down n'ont pas été en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat de l'ex-agent double Serguei Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni.