Comment des millionnaires américains se préparent à une guerre nucléaire contre la Russie

Alors que les relations entre la Russie et les USA se dégradent, les survivalistes s'activent: ils construisent des abris, réservent des places dans les bunkers et stockent de la nourriture en cas de guerre nucléaire.
Sputnik

Mais les Américains plus fortunés sont déjà préparés à la fin du monde: toutes les conditions sont réunies aux USA pour ceux qui comptent survivre à l'apocalypse nucléaire, écrit lundi la revue en ligne Vzgliad.

Dans les grands médias, ce thème reste tabou et seule la presse people écrit parfois à propos des millionnaires étranges qui achètent des biens pour se mettre à l'abri en cas d'apocalypse. Par ailleurs, des citoyens américains ordinaires réfléchissent sérieusement à la manière dont ils se protégeront en cas de guerre nucléaire ou civile. Les constructeurs vont dans leur sens et proposent un large éventail de refuges pour le «Jugement dernier»: des locaux rudimentaires dans des gazoducs abandonnés aux bunkers de luxe à des prix exorbitants.

Bunkers pour millionnaires vus de l’intérieur: où seront les riches en cas d’apocalypse?
L'un des magnats de la Silicon Valley et grand amateur de Tolkien, Peter Thiel, a acheté un immense domaine en Nouvelle Zélande au bord du lac Wanaka. Avec ses immenses réserves d'eau potable, son air pur et son éloignement d'une éventuelle trajectoire des missiles nucléaires, la Nouvelle Zélande est devenue le numéro 1 des éventuels refuges en cas de guerre. Après lui, le réalisateur James Cameron et le milliardaire Julian Robertson y ont également acheté d'immenses terrains.

Des refuges de luxe sont également aménagés dans d'autres régions de la planète. Mark Zuckerberg a opté pour l'achat d'un domaine de 750 acres à Hawaï. Alors que le fondateur d'Oracle Larry Ellison n'y est pas allé avec le dos de la cuillère et a acquis 98% de la sixième plus grande ville hawaïenne Lanai et une compagnie aérienne personnelle.

Au cas où: face à la menace nord-coréenne, les Japonais achètent des bunkers
Pour les survivalistes américains qui ne disposent pas de tels moyens, il existe notamment une copropriété baptisée «Survie» dans un ancien silo à missiles. Le complexe de 15 étages possède une piscine, une salle de sport, un cinéma, une salle de classe, un hôpital et même une prison. Le site est entouré par une clôture électrifiée, ainsi que par des miradors destinés aux tireurs d'élite. Un appartement standard à «Survie» de 170 m² vaut 3 millions de dollars.

Trop cher? Il y a aussi des versions économiques de bunker proposées par la compagnie Vivos sur le territoire d'une ancienne base militaire dans le Dakota du Sud. La construction s'étend sur 29 kilomètres carrés. Le réseau de bunkers souterrains peut abriter près de 10.000 personnes contre une frappe nucléaire. Modeste mais confortable. Le constructeur demande 25.000 dollars par abri.

Les archives du monde sauvegardées en Norvège en cas d'apocalypse
Les créateurs du réseau de refuges «Ranch Courage» sont allés encore plus loin. Ils se situent dans des endroits «exotiques» comme des gazoducs abandonnés. Les conditions de logement sont rudimentaires: des lits à deux étages, des couvertures militaires, des murs de ciment, tout est très étroit. En revanche les constructeurs promettent une protection contre les radiations, les virus, les armes chimiques et biologiques, ainsi qu'une clôture électrifiée et des tireurs d'élite pour protéger contre ceux qui voudraient pénétrer dans le refuge sans payer. La location d'un lit coûte seulement 1.000 dollars par an.

La figure du conspirateur survivaliste est devenue depuis longtemps un cliché comique du cinéma hollywoodien. Mais plus on avance et moins c'est drôle. Les Américains vivent effectivement avec le pressentiment d'une catastrophe mondiale — un conflit nucléaire, un effondrement économique ou une guerre interraciale. Quoi qu'il en soit, d'objet de luxe le bunker se transforme aujourd'hui en produit de première nécessité.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

Discuter