«On refuse de collaborer avec nous, on ne nous présente aucuns faits. Cela nous pousse à conclure que c'est une provocation des services spéciaux», a déclaré M.Iakovenko.
Il a aussi indiqué que le Royaume-Uni se trouvait maintenant en difficulté à cause de deux raisons. D'abord, le Brexit.
«À Bruxelles, quand la déclaration sur Skripal a été adoptée, le sujet du Brexit a complètement disparu. À ce moment-là, des accords sur de nouvelles négociations entre Londres et les pays de l'Union européenne ont été conclus. Autrement dit, le sujet [du Brexit, ndlr] est resté inaperçu et les Britanniques ont accepté dans ce cadre-là pratiquement toutes les conditions de l'Union européenne», a ajouté l'ambassadeur russe.
«Une provocation forte est nécessaire pour dissuader la Russie. Cette provocation sauvage a probablement été organisée par les Britanniques pour que le peuple et le parlement soutiennent cette position», a souligné le diplomate.
Cela étant, il est certain que le Royaume-Uni ne réussira pas à rendre l'information sur l'affaire Skripal secrète et à éviter la responsabilité.
«Je suis sûr que la Russie ne permettra pas aux Britanniques de sortir de la légalité. Ils devront répondre. Maintenant, nous choisissons quelle méthode suivre», a conclu Alexandre Iakovenko.
Par la suite, 18 pays de l'UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Ukraine, l'Albanie, le Monténégro et la Moldavie ont annoncé leur décision d'expulser des diplomates russes dans le cadre de l'affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission russe auprès de l'Onu. Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du consulat général russe à Seattle. Le nombre de diplomates expulsés dans le cadre de l'affaire Skripal avoisine désormais les 151 personnes du côté occidental et plus de 300 au total des deux côtés.