Les USA s’attaquent à la Russie et à la Chine pour «récupérer des positions perdues»

L’expulsion de diplomates russes et la décision de fermer le consulat de Russie à Seattle, démarches en rapport avec l’«affaire Skripal», vont dans le sens de la doctrine de sécurité stratégique présentée par le Pentagone qui préconise une âpre concurrence avec la Russie et la Chine. Des politologues turcs commentent la situation pour Sputnik.
Sputnik

Dans une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine après la victoire de celui-ci à l'élection présidentielle, Donald Trump a évoqué une éventuelle rencontre avec son homologue russe pour parler de la prévention de la course aux armements, a rappelé Uluc Özülker, ancien ambassadeur turc à Paris et à Tripoli, dans un entretien accordé à Sputnik.

Les USA cèdent des positions à la Russie et à la Chine, selon un prix Nobel

«Quoi qu'il en soit, tout porte à croire que le Pentagone, préconisant l'entrée dans une âpre concurrence avec la Russie et la Chine pour récupérer des positions perdues,n'a pas l'intention d'agir en ce sens. Et on constate à présent une sérieuse aggravation de la tension entre l'Occident et la Russie qui présage, dirait-on, le retour à la période de la Guerre froide», a relevé l'interlocuteur de l'agence.

«Un rapprochement entre la Russie et la Chine serait une tragédie pour les USA»

Selon Murat Bilhan, vice-président du Turkish Asian Center for Strategic Studies (TASAM), les démarches de Washington contre la Russie dans le cadre de l'«affaire Skripal», s'expliquent par la situation politique instable à l'intérieur même des États-Unis.

«Si Trump pratiquait une politique extérieure "de paix", cela pourrait ne pas plaire à ceux qui ont voté pour lui à l'élection. Aussi, cherche-t-il à conforter ses positions, en appliquant une ligne dure», a estimé M.Bilhan.

Les USA auraient un plan de guerre contre la Russie et la Chine

Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Par la suite, 16 pays de l'UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Ukraine et certains autres ont annoncé leur décision d'expulser des diplomates russes dans le cadre de l'Affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission russe auprès de l'Onu. Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du consulat général russe à Seattle. Le nombre de diplomates expulsé dans le cadre de l'affaire Skripal avoisine désormais les 120 personnes.

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