Fiodor Dostoïevski n'aurait sans doute jamais imaginé que son roman alimenterait un jour un débat virulent entre Moscou et Londres. En cause, l'affaire Skripal.
Il a suffi d'un jour pour faire réagir Moscou à cette déclaration et renvoyer la balle à Londres. La réponse s'est d'ailleurs trouvée sur les pages du même roman, un peu vers la fin.
«Cent lapins ne font jamais un cheval, cent soupçons ne font jamais une preuve; c'est ce que dit un proverbe anglais, et ce n'est que du bon sens. Il faut essayer d'autre part de maîtriser ses passions, car le juge d'instruction est un homme comme les autres», a cité Dostoïevski ce jeudi Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
«Boris, avez-vous lu Crime et Châtiment en entier?», s'est aussi interrogée Mme Zakharova.
S'alignant sur Londres et attribuant à Moscou la responsabilité de l'empoisonnement de Sergueï Skripal, les États-Unis ainsi que 18 pays de l'Union européenne, rejoints notamment par l'Ukraine, le Canada, la Norvège et l'Australie, ont annoncé depuis lundi 121 expulsions.