Cobayes humains, agents toxiques… Zakharova évoque le laboratoire UK de Porton Down

Les autorités britanniques accusant Moscou d'avoir empoisonné Sergueï Skripal et sa fille ont plus d'une chose à raconter sur leur laboratoire secret de Porton Down qui a été mentionné à plusieurs reprises au sujet d'expériences avec des agents toxiques menées sur des cobayes humains, estime la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Sputnik

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Le laboratoire britannique de Porton Down, déjà évoqué à propos de l'affaire Skripal, pose beaucoup de questions quant à la nature des expériences que les scientifiques y mènent, a déclaré Maria Zakharova dans une interview accordée à la chaîne russe Zvezda.

«Il y a ce laboratoire mystérieux, dans le style de Conan Doyle, de Porton Down qui depuis longtemps suscite un grand intérêt du public et de la presse britannique et auquel sont consacrés de nombreux articles. En particulier, The Guardian a écrit en 2004 que depuis des décennies y étaient menées des expériences, parfois mortelles, sur des êtres humains avec utilisation d'agents toxiques», a-t-elle déclaré.

La diplomate a également souligné que les autorités britanniques n'avaient jamais démenti ces informations.

«On impute au laboratoire, ce qui n'a pas été démenti, des recherches sur des substances chimiques découvertes chez les nazis sur les territoires libérés et des expériences sur des êtres humains. Tout cela marque son histoire. C'est un lieu entouré de mystère qui, en plus, se trouve à sept milles du lieu où Skripal a été retrouvé», a-t-elle ajouté.

De nouveaux détails concernant l’état de santé des Skripal

Samedi 24 mars, un porte-parole de la mission diplomatique russe à Londres a estimé que le laboratoire britannique de Porton Down avait «de facto confirmé» les rapports selon lesquels ses spécialistes étudiaient et concevaient de nouveaux composants pour des agents toxiques.

En particulier, ce diplomate russe a indiqué que dans ces récentes déclarations le chef du laboratoire, Gary Aitkenhead, n'avait pas démenti la présence de stocks d'armes chimiques, dont de l'agent A-234, qui, selon l'enquête, a été utilisé pour empoisonner les Skripal.

De plus, M. Aitkenhead a souligné que son établissement appliquait des «niveaux supérieurs de contrôle et de sécurité» ce qui semble confirmer les rapports sur la présence d'agents toxiques dans le laboratoire.

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Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Moscou a répliqué en expulsant le même nombre de diplomates britanniques et en ordonnant la fermeture du British Council.

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