L'idée et la possibilité de transférer l'ambassade de la République tchèque de Tel Aviv à Jérusalem dépendent pour beaucoup de la loyauté des politiciens tchèques envers leurs alliés, soit envers ceux qui leur «donnent à manger», a déclaré à Sputnik Jiri Bata.
«C'est que les décisions de nos politiciens, ce ne sont pas leurs décisions. En règle générale, ils prennent les décisions sous pression, voire sous ordre, que ce soit des États-Unis, de l'Otan ou de l'Union européenne», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Selon ce dernier, il ne s'agit sans doute même pas d'une ingérence dans les affaires de l'État tchèque.
«Or, il est difficile de dire si cela répondrait aux intérêts de notre pays car, de facto, toutes nos décisions sont malheureusement adoptées sous une influence extérieure, principalement sous celle des États-Unis. Cela témoigne de la faiblesse de notre souveraineté politique et de la vénalité de nos politiciens», a résumé M.Bata.
La chaîne israélienne Channel 10 a relaté samedi 18 mars que la République tchèque avait commencé à examiner les modalités liées au transfert de son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. D'après le média, cette initiative aurait été motivée après une campagne insistante de l'État hébreu et confortée par l'annonce, au début du mois, du transfert de l'ambassade du Guatemala à Jérusalem.
L'Assemblée générale de l'Onu a adopté le 21 décembre une résolution contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale israélienne. Par ailleurs, l'Union européenne considère Jérusalem comme la capitale d'un futur État palestinien.
Le Président américain Donald Trump a signé le 6 décembre le document reconnaissant Jérusalem comme capitale israélienne. Suite à cette annonce, des manifestations anti-israéliennes et anti-américaines d'envergure ont éclaté à travers le monde musulman. Les affrontements les plus intenses ont eu lieu à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza. Le mouvement Hamas a appelé à un nouveau soulèvement, ou intifada.