L'ouverture de l'ambassade américaine à Jérusalem coïncidera avec la date du 70e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël, le 14 mai 2018, a confirmé le Département d'État vendredi. Le jour est considéré par les Palestiniens et par la plupart des Arabes israéliens comme la veille du début de l'exode palestinien de 1948, ou Nakba.
«La décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et maintenant de transférer son ambassade à la veille du 70e anniversaire de la Nakba, la purge ethnique d'au moins 418 villages palestiniens et le transfert forcé des deux tiers de notre population, cela démontre la détermination du gouvernement américain à saper le droit international et à provoquer les sentiments du peuple palestinien, des Arabes, des musulmans et des chrétiens du monde entier», a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat.
Le porte-parole du mouvement Hamas, Abdellatif al-Qanoue, a affirmé à Sputnik que le déplacement de l'ambassade était un «coup de foudre qui fera exploser la région.»
Le 6 décembre dernier, les États-Unis ont reconnu Jérusalem en tant que capital d'Israël. Donald Trump a également pris la décision d'y transférer l'ambassade américaine. Le statut de cette ville est l'une des questions les plus épineuses du règlement pacifique de ce conflit au Proche-Orient. Israël occupe la partie est de la ville depuis la guerre des Six Jours en 1967 et insiste toujours sur le fait que Jérusalem est sa «capitale éternelle et indivisible».
En réponse à la décision de Donald Trump, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 21 décembre une résolution dénonçant la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale d'Israël. La majorité écrasante de pays-membres de l'Onu (128 États) ont voté pour cette résolution, tandis que seulement neuf pays s'y sont opposés.