Pour commenter l'investigation sur l'affaire Skripal, l'ambassade de Russie au Royaume-Uni s'est voulue ironique.
«En l'absence de preuves, nous avons impérativement besoin du [détective Hercule, ndlr] Poirot à Salisbury!», a écrit l'ambassade sur sa page Twitter.
Le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, avait précédemment déclaré que le Royaume-Uni souhaitait mener l'enquête sur l'intoxication de Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, ainsi que sur les circonstances de la mort d'un proche de Boris Berezovsky, Nikolaï Glouchkov, conjointement avec la Russie et qu'il était prêt à donner à la partie russe un accès à l'enquête.
Le 4 mars, Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».
En réponse à la décision de Londres d'expulser 23 diplomates russes, Moscou a annoncé celle de 23 diplomates britanniques, la fin des activités du Conseil britannique dans le pays et le retrait de son autorisation à l'ouverture d'un consulat à Saint-Pétersbourg.