Cette erreur est due à une interprétation incorrecte du communiqué de la NASA concernant le projet Twins Study, dans lequel l'ADN de Scott a été comparé à celui de son jumeau Mark qui n'avait pas quitté la Terre.
Selon la NASA, des centaines de mutations du génome de Scott Kelly ont été enregistrées. Toutefois, cela n'implique pas des changements de l'ADN.
«L'AND de Scott n'a pas fondamentalement changé. Les chercheurs n'ont fait qu'observer des changements de l'expression génique [processus de transformation d'information génétique, ndlr], la façon dont votre corps réagit à votre environnement. Ceci est susceptible de ce produit pour les humains dans le cadre du stress, de l'alpinisme ou de la plongée», a déclaré un porte-parole de l'agence spatiale cité par The Verge.
De plus, 93% de l'expression génique de M.Kelly est revenue à la normale, à son retour de l'espace.
«Avoir 7% de son expression génique changée après un vol spatial ne veut pas dire que 7% de son ADN a changé ou que ces changements étaient obligatoirement liés à des mutations», a indiqué Nichole Holm, généticienne de l'université de Californie à Davis.
«Des mutations se produisent tout le temps avec le vieillissement d'une personne», a ajouté Dan Arking, professeur de médicine de l'université Johns-Hopkins.
Pourtant, il ne faut pas exclure que ces changements ont eu lieu lors de l'expédition de M.Kelly. Selon la NASA, c'est le stress du vol qui aurait pu les engendrer.
«Si vous placez quelqu'un dans un environnement stressant ou différent, ils auront des changements de l'expression des gènes. Si vous habitez à une haute altitude pour longtemps, vous ferez face à des différences de l'expression génique», a confirmé Dan Arking.