Refusant d'accès au dossier Skripal, l'ex-agent double russe empoisonné sur le sol britannique, Londres cherche à dissimuler la vérité sur l'affaire, a déclaré la porte-parole, Maria Zakharova.
«Avant d'évoquer ce sujet dans le Conseil de sécurité de l'Onu, pourquoi n'a-t-on pas voulu en discuter au sein de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)? Toute une organisation travaille dans ce domaine. Du temps perdu? Faut-il affiner quelque chose? Le transmettront-ils peut-être plus tard? Ont-ils peur de le transmettre? Ne le veulent-ils pas? Ou quoi d'autre?», s'est-elle interrogée.
Et de poursuivre: «Il est évident que la vérité est en passe d'être dissimulée. Personne ne transmet aucune donnée sur l'incident à qui que ce soit».
Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».
Mercredi, Londres a expulsé 23 diplomates russes du pays et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.