«Impuissance intellectuelle»: la Défense russe rétorque au ministre britannique

Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a répondu ce jeudi aux violents propos du secrétaire d'État britannique à la Défense, Gavin Williamson, qui a appelé la Russie à «partir et se taire», soulignant que les propos que ce dernier avait tenus étaient dignes d’une marchande de poissons.
Sputnik

Répondant à la déclaration du secrétaire d'État britannique à la Défense, Gavin Williamson, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a pointé que le ton utilisé par Londres à l’encontre de la Russie témoignait de l’«insignifiance» des accusateurs-mêmes.

«La rhétorique de marchande de poissons, utilisée aujourd’hui par le ministre britannique de la Défense, caractérise parfaitement le degré extrême de son impuissance intellectuelle. Tout ceci ne fait que confirmer non seulement la nullité des allégations de Londres à l’encontre de la Russie, que nous avons entendues au cours de ces dernières années, mais aussi l’insignifiance totale des accusateurs eux-mêmes», a-t-il déclaré.

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Comme l’a souligné Igor Konashenkov, le Royaume-Uni s’est transformé depuis longtemps en un nid pour transfuges et pour de nombreux bureaux produisant de faux scoops. C’est pourquoi cela faisait un bon moment que la Russie s’était immunisée aux fausses accusations à son égard, a-t-il souligné.

«En ce qui concerne les propos injurieux du ministre britannique de la Défense vis-à-vis de la Russie, en l’absence de résultats concrets de l’activité de service, apparemment, c’est la seule chose demeurant dans l’arsenal des forces armées de sa Majesté», a notamment lancé M.Konaсhenkov.

Le 4 mars, Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. M.Skripal avait reçu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis lorsque 10 agents russes, dont Anna Chapman, sont rentrés dans leur patrie.

Un ancien des renseignements russes explique ce qui ne va pas avec l’affaire Skripal
Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».

Mercredi, Londres a expulsé 23 diplomates russes, qui ont une semaine pour quitter le pays, et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.

En évoquant une possible réaction de la Russie à la décision de Theresa May, en lien avec l’affaire Skripal, d’expulser 23 diplomates russes, le secrétaire d'État britannique à la Défense, Gavin Williamson, a déclaré ce jeudi que Moscou devrait «partir et se taire».

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