Skripal: Moscou appelle Londres à lui donner accès au dossier sur l’usage d’arme chimique

Londres refuse de remettre à Moscou des échantillons de la substance chimique utilisée pour empoisonner l’ex-espion russe Sergueï Skripal, rejetant toute tentative de coopération dans le cadre de l’enquête, a annoncé la porte-parole de la diplomatie russe.
Sputnik

Londres s'oppose à toute coopération avec Moscou dans l'enquête sur l'affaire de l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal, a déclaré Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe lors d'un point presse.

«Londres refuse de fournir la moindre information factuelle concernant l'affaire. Il n'est pas question de présenter à la Russie des échantillons de la substance découverte sur les lieux des faits», a-t-elle dénoncé.

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Mme Zakharova a ajouté que le Royaume-Uni n'avait livré aucun détail lié à l'incident de Salisbury. Ni via des canaux bilatéraux, ni par le biais d'organisations internationales. «Aucune information qui puisse faire la lumière sur ce qu'il s'est produit», a insisté la porte-parole.

Et d'ajouter: «Nous observons la suite de ce show médiatique et politique».

S'exprimant sur les ondes de LBC, le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, a de son côté répondu que Londres «n'allait pas envoyer à Moscou l'échantillon de l'agent neurotoxique» utilisé dans la tentative d'assassinat de Sergueï Skripal.

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Le 4 mars, Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. M. Skripal avait reçu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis lorsque 10 agents russes, dont Anna Chapman, sont rentrés dans leur patrie.

Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».

Mercredi, Londres a expulsé 23 diplomates russes du pays et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.

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