L'alliance de centre-droit dirigée par Silvio Berlusconi, qui a bénéficié du plus grand soutien des électeurs, doit à présent se chercher de nouveaux partenaires pour former le gouvernement. L'Italie n'est pas à l'abri de nouvelles élections. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Le parlement s'est ainsi retrouvé «en suspens» — situation quand aucun parti ne peut constituer le gouvernement seul. Par ailleurs, les résultats des législatives ont témoigné du mécontentement des citoyens italiens vis-à-vis de l'establishment italien et leur disposition à soutenir les partis radicaux.
Parmi tous les partis, c'est le Mouvement 5 Étoiles, populiste, qui a obtenu le plus important soutien des électeurs. La plus grande partie des voix remportées par la coalition de Berlusconi a été assurée par la Ligue d'extrême-droite. La prestation des partis italiens traditionnels a été plus médiocre. Le Parti démocrate au pouvoir a obtenu moins de 20% des suffrages, ce qui a poussé son président Matteo Renzi à démissionner.
Matteo Salvini a déclaré lundi au siège de la Ligue que seule la coalition de centre-droit avait le droit de former le gouvernement, et que le poste de premier ministre devait être occupé par le leader de son plus grand parti — c'est-à-dire Salvini lui-même.
Ce dernier a par ailleurs laissé entendre qu'il n'avait pas l'intention de conclure un accord avec le Mouvement 5 Étoiles.
Hormis l'alliance de ce dernier avec la Ligue, il existe trois scénarios, affirme Nadejda Arbatova de l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO): «Le premier scénario serait une alliance de la coalition de centre-droit avec le Parti démocrate, comme le souhaiterait Berlusconi qui entretient de bonnes relations avec Renzi. Le deuxième serait une grande coalition avec les représentants des trois grands acteurs: le Mouvement 5 Étoiles, la droite et les démocrates. Enfin, de nouvelles législatives pourraient être organisées».
Certains analystes évoquent un autre scénario. «Le départ de Renzi du parti pourrait provoquer une crise dans les rangs des démocrates, et une partie des députés de gauche pourrait soutenir le la nomination de Luigi Di Maio (chef du Mouvement 5 Étoiles)», estime Gianfranco Baldini de l'université de Bologne.
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