Avec les élections en Italie, la marche de la droite se poursuit en Europe

Selon les résultats partiels des élections législatives de dimanche, la coalition de centre-droit arrive en tête en Italie. La situation est loin d’être extraordinaire, compte tenu de la progression constante des scores de la droite en Europe ces quinze dernières années.
Sputnik

Depuis les années 2000, la droite gagne du terrain en Europe. En 2017, plusieurs scrutins clés ont confirmé la tendance en France, en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas. Avec un vote marqué à la fois par le rejet de la vieille classe politique et des tensions autour des migrants, l'Italie s'inscrit dans la lignée de la poussée de la droite ailleurs en Europe.

Italie

«L’euro était et reste une erreur», selon le leader de la Ligue du Nord italien
Selon les résultats partiels portant sur 95% des bureaux de vote, la coalition de centre-droit réunissant Forza Italia, le parti de l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, la Ligue de Matteo Salvini et le petit parti Fratelli d'Italia (Frères d'Italie), obtient 37% des voix.

Le chef de file de la Ligue, Matteo Salvini, a annoncé pour sa part que son parti avait «le droit et le devoir de gouverner» l'Italie puisqu'il était désormais la première force politique de la coalition arrivée en tête, indique Reuters.

France

En France, la présidente du Front national, Marine le Pen, s'est qualifiée pour le second tour de la présidentielle 2017 du printemps en doublant quasiment le nombre de voix obtenues par Jean-Marie Le Pen quinze ans plus tôt. Comme le rappelle l'AFP, Entre les élections présidentielles de 2012 et 2017, Marine Le Pen a gagné plus d'un million d'électeurs, passant de 17,9% à 21,30% à l'issue du premier tour.

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Mais la présidentielle n'est pas le seul marqueur de l'ancrage du Front national dans la vie politique française: hormis un creux en 2007 (à 4,29%), le FN a dépassé les 11% lors de toutes les législatives depuis deux décennies et a séduit un électeur français sur quatre lors des européennes de 2014 et des départementales de 2015.

Allemagne

La crise des migrants a changé la donne, propulsant sur le devant de la scène le mouvement allemand Pegida et l'AfD (Alternative pour l'Allemagne), parti populiste allemand représentant la droite conservatrice. Le premier a rassemblé depuis 2014 des centaines de milliers de manifestants contre la politique d'accueil des réfugiés promue par Angela Merkel. Le second, sur une ligne de plus en plus radicale, a récolté 12,6% des voix aux élections fédérales de septembre dernier, rappelle Le Dauphiné Libéré. Avec plus de 90 députés, c'est désormais la troisième force politique du Bundestag.

Autriche

Début décembre, le nouveau gouvernement autrichien dirigé par Sebastian Kurz, 31 ans, a prêté serment lundi à Vienne signant l'arrivée au pouvoir d'une coalition droite.

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Le Parti de la liberté (FPÖ) dispose pour la première fois de trois ministères régaliens au sein du gouvernement, à savoir la Défense, l'Intérieur et les Affaires étrangères, ces deux derniers portefeuilles lui ayant toujours échappé jusqu'à présent. Il faut également prendre en compte le poste de vice-chancelier, offert par Sebastian Kurz à Heinz-Christian Strache (photo), chef du FPÖ

Pays-Bas

Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders est devenu en mars 2017 la deuxième force du Parlement néerlandais, derrière les Libéraux, avec 20 sièges sur 150 et un gain de cinq élus.

Grèce

Longtemps absente de la vie politique grecque, la droite y a effectué un retour spectaculaire à la faveur de la crise de la dette qui secoue le pays depuis 2009. En 2015, 18 députés d'AD ont été réélus aux législatives de septembre 2015. Le parti grec Aube dorée a enregistré ses plus fortes progressions dans les îles d'Égée orientale, en particulier Lesbos, qui sont en première ligne de l'afflux de migrants en route vers l'Europe occidentale.

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