«Attaques sonores» à Cuba: l’énigme résolue par des scientifiques

Une équipe de physiciens chinois et américains est parvenue à percer le mystère lié à une prétendue «arme sonore» qui, durant l’été dernier, aurait affecté le personnel de l’Ambassade américaine à Cuba.
Sputnik

Un rapport préparé par un groupe de scientifiques chinois et américains, dirigé par Kevin Fu de l'Université du Michigan, a présenté une théorie simple qui explique les «attaques sonores» qui auraient eu lieu durant été 2017 à Cuba et qui, selon le département d'État américain, aurait causé différents traumatismes aux diplomates américains.

Ces scientifiques ont dissipé la théorie de l'utilisation d'une quelconque «arme acoustique» cubaine qui aurait eu pour but de nuire à la santé des diplomates américains.

«Cela n'avait pas de sens [qu'il s'agissait d'une arme sonore, ndlr]. Les ultrasons sont inaudibles [par l'oreille humaine, ndrl]», a expliqué le co-auteur de l'étude, Kevin Fu, dans une interview accordée au portail américain Daily Beast.

«Attaques acoustiques» à Cuba: les détails que les USA omettent de mentionner
Au départ, les physiciens ont décidé d'établir comment les faisceaux d'ultrasons avaient pu engendrer les sons qu'un être humain est capable d'entendre. Les scientifiques ont analysé les enregistrements et ont remarqué une particularité importante. Il s'est trouvé que les sons qui rendaient les diplomates fous rappelaient, par leur structure, les supposées distorsions non-linéaires causées par un mélange d'au moins deux signaux. En réalité, il ne s'agissait que des produits dérivés de quelques dispositifs d'écoute anodins. Les microphones cachés utilisaient les rayons des ultrasons pour la transmission du son enregistré pour les employés des services spéciaux du Cuba ou d'autres espions, selon le rapport.

Le scandale autour d'une «arme sonique» a éclaté à Cuba l'été dernier. Les principaux symptômes observés étaient des nausées, des maux de tête et des pertes auditives. Les «attaques» se produisaient généralement la nuit. Les victimes ont noté avoir entendu des bruits étranges faisant penser à un grincement d'objets métalliques ou au bourdonnement d'un insecte. Certains (essentiellement les femmes) ont affirmé avoir été exposés à ces supposés signaux pendant le sommeil entre novembre 2016 et le printemps 2017.

Discuter