Convoquée par le juge d'instruction chargé de cette affaire, la présidente du Front national est poursuivie pour «diffusion de messages à caractère violent susceptibles d'être vus par des mineurs», un délit passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende, d'après les médias locaux.
«Je suis mise en examen pour avoir dénoncé l'horreur de Daech. Dans d'autres pays ça me vaudrait une médaille […] La persécution politique n'a même plus la limite de la décence», a réagi à son tour Marine Le Pen auprès de l'AFP.
Dès que l'information sur la mise en examen de Marine Le Pen a été diffusée par des médias, les internautes se sont empressés de commenter cette situation sur Twitter.
La plupart des internautes manifestaient leur soutien à Mme Le Pen, trouvant cette décision injuste.
Les autres revenaient sur le contenu des images publiées par la présidente du FN.
D'autres encore évoquaient l'instrumentalisation de la justice dans le but de servir des objectifs politiques.
Certains ont même signalé que les médias avaient publié des photos d'un contenu plus violent que celles qui avaient été partagées par Marine Le Pen.
Un brin d'ironie n'a pas non plus manqué aux commentaires publiés.
Marine Le Pen avait alors enchaîné trois messages adressés à l'animateur avec la mention «#Daesh, c'est ÇA!» dans lesquelles elle ajoutait à chaque fois une photo de crimes perpétrés par le groupe terroriste, dont celle du corps décapité du journaliste américain James Foley. Comme le rappelle le Parisien, elle avait ensuite retiré une des photos qui avait «profondément choqué» la famille de l'otage américain exécuté par Daech.
Le parquet de Nanterre avait lancé le jour même une enquête pour « diffusion d'images violentes » suite à un signalement des clichés par le ministre de l'Intérieur d'alors, Bernard Cazeneuve, à la direction de la police judiciaire. Deux informations judiciaires distinctes avaient ensuite été ouvertes, l'une visant Marine Le Pen et l'autre Gilbert Collard.