Convoquée par le juge d'instruction chargé de cette affaire, la présidente du Front national est poursuivie pour «diffusion de messages à caractère violent susceptibles d'être vus par des mineurs», un délit passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende, d'après les médias locaux.
«Je suis mise en examen pour avoir dénoncé l'horreur de Daech. Dans d'autres pays ça me vaudrait une médaille […] La persécution politique n'a même plus la limite de la décence», a réagi à son tour Marine Le Pen auprès de l'AFP.
Dès que l'information sur la mise en examen de Marine Le Pen a été diffusée par des médias, les internautes se sont empressés de commenter cette situation sur Twitter.
La plupart des internautes manifestaient leur soutien à Mme Le Pen, trouvant cette décision injuste.
Cette campagne de harcèlement contre Marine le Pen est tout bonnement scandaleuse. Ils veulent qu'on s'habitue à la censure du réel, ne nous endormons pas et ne cessons jamais de montrer notre indignation! #SoutienMarine
— Samuel 🇫🇷 (@Messsmer) 1 марта 2018 г.
Drôle de pays ou Marine Le Pen, la voix de la résistance patriote est mise en examen pour avoir dénoncé les crimes barbares de Daesh.
— Julie APRICENA (@JulieApricena) 1 марта 2018 г.
Tandis que l’état Macronien interviendra pour sauver de la peine de mort les djihadistes condamnés en Syrie et en Irak.#SoutienMarine pic.twitter.com/A2vl4jGBN9
Marine le Pen mise en examen pour avoir montré des photos des exactions de l'islamisme.
— Malevolent 🇫🇷 (@themys073) 1 марта 2018 г.
Alors il faudra condamner tous les livres d'histoire qui ont montré des photos des atrocités commises par le nazisme.
Tout mon soutient à Madame Le Pen qui est mise en examen juste pour avoir osé montrer et dénoncer les horreurs de l'Etat Islamique. Macron chute dans les sondages et Marine ne cesse d'augmenter, donc l'Etat se venge. #SoutienMarine
— L'oeil du Lynx (@Oeil_duLynx) 1 марта 2018 г.
Les autres revenaient sur le contenu des images publiées par la présidente du FN.
Les photos diffusées par Marine Le Pen n'exposaient pas le cadavre d'un enfant de clandestins sur une plage, mais les crimes des fous d'Allah. Seules les horreurs politiquement correctes peuvent être dénoncées apparemment.#SoutienMarine
— Manon Bouquin (@Manon_Bouquin) 1 марта 2018 г.
D'autres encore évoquaient l'instrumentalisation de la justice dans le but de servir des objectifs politiques.
Marine Lepen: instrumentalisation de la justice a des fins politique.
— Pont d'Arcole ن 🇫🇷 (@PtdArcole2) 1 марта 2018 г.
La meilleure preuve? Souvenez vous de toutes les affaires contre Sarkozy quand il était dans le jeu politique. Et là maintenant? Plus rien bizarrement depuis qu’il n’est plus dans le jeu…
Certains ont même signalé que les médias avaient publié des photos d'un contenu plus violent que celles qui avaient été partagées par Marine Le Pen.
"En ce qui concerne la mise en examen juridiquement non-fondée de Marine Le Pen, Paris Match et bien d'autres ont publié des photos bien plus violentes que Marine Le Pen!" #LesInformés
— W. de SAINT JUST (@wdesaintjust) 1 марта 2018 г.
On croit rêver, Marine Le Pen mise en examen pour « diffusion d'images violentes »(justifier) Alors que le gouvernement laisse diffuser diffusé sur internet des millions d'images d'horreur devant les enfants??? C'est le gouvernement qu'il faut juger et pas @MLP_officiel 😠😠😠
— Denis (@ICAN7777777) 1 марта 2018 г.
Un brin d'ironie n'a pas non plus manqué aux commentaires publiés.
Les News du jour:
— Gwendolyne S. (@gwendoSta) 1 марта 2018 г.
— Marine Le Pen mise en examen pour avoir dénoncé #DAESH en photo.
— Jawad Bendaoud, le logeur de #DAESH revendique 850 000 followers sur #Snapchat.
Surtout ne changeons rien! 😀
— LHeiDi deChattropLait #SDFlesNotresDabord (@mamanaunord) 1 марта 2018 г.
Marine Le Pen avait alors enchaîné trois messages adressés à l'animateur avec la mention «#Daesh, c'est ÇA!» dans lesquelles elle ajoutait à chaque fois une photo de crimes perpétrés par le groupe terroriste, dont celle du corps décapité du journaliste américain James Foley. Comme le rappelle le Parisien, elle avait ensuite retiré une des photos qui avait «profondément choqué» la famille de l'otage américain exécuté par Daech.
Le parquet de Nanterre avait lancé le jour même une enquête pour « diffusion d'images violentes » suite à un signalement des clichés par le ministre de l'Intérieur d'alors, Bernard Cazeneuve, à la direction de la police judiciaire. Deux informations judiciaires distinctes avaient ensuite été ouvertes, l'une visant Marine Le Pen et l'autre Gilbert Collard.