Ce qui se produit dans le Donbass est une guerre civile, et le gouvernement de Kiev qui ne cesse d'encourager le nationalisme ukrainien en est le principal responsable, a indiqué Enrique Refoyo, chef de projets dans l'ONG caritative Vostok Solidaridad Donbass, dans un entretien accordé à Sputnik.
«Si une partie du pays méprise, insulte, attaque et même tue l'autre, il est normal et prévisible que cette autre partie tentera de partir», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Selon ce dernier, ce n'est pas le peuple du Donbass mais le pouvoir ukrainien lui-même qui est séparatiste parce qu'il fait tout pour que les gens à l'est de l'Ukraine quittent leurs maisons ou se sentent en «parias dans leur propre pays».
«Par ailleurs, ce conflit ne cesse toujours pas à cause des États-Unis qui ont intérêt à ce qu'il y ait des clivages qui divisent toute l'Europe et toute la Russie», a poursuivi l'Espagnol.
Et de s'indigner que l'Union européenne n'ait absolument rien fait pour arrêter cette guerre. Qui plus est, Bruxelles permet l'envoi en Ukraine d'«instructeurs militaires américains et canadiens», ainsi que d'armements.
«On a bien l'impression que les politiciens européens se soient vendus à d'autres puissances», a relevé M.Refoyo, scandalisé par le silence que garde la presse internationale, et notamment espagnole, à propos de la «guerre dans le Donbass» et de ses conséquences abominables, dont les milliers de réfugiés et de nouveaux cimetières où sont enterrés les civils tués par les bombes.
Il a promis de revenir dans le Donbass pour les gens qui y restent et qui n'ont pas accepté le gouvernement ukrainien venu au pouvoir à l'issue d'un coup d'État.
«La seule chose que nous pouvons faire dans cette situation est d'essayer de construire des ponts là où d'autres creusent des tranchées pour la guerre», a conclu Enrique Refoyo.