«Nous attendons la décision de la Commission européenne sur cette question. Pour différentes raisons, elle n'a pas encore été prise. Si la décision est favorable, c'est-à-dire si les sanctions ne s'étendent à ce projet [le Nord Stream 2, ndlr.], l'Intesa Sanpaolo est prête à y participer. Si la décision est défavorable, nous espérons que cela n'arrivera pas, la banque ne financera pas le projet, tout comme d'autres participants potentiels», a-t-il indiqué.
Selon lui, les pays européens sont intéressés par l'issue positive de la situation.
«Évidemment, nous ne pouvons financer que les segments de ce projet qui ne sont pas soumis aux sanctions. J'espère bien que les dirigeants de l'Allemagne et la France ont déjà compris que de telles restrictions visent non seulement la Russie mais aussi l'Europe. Si le Nord Stream est bloqué par des sanctions américaines, l'économie européenne subira de grandes pertes», a-t-il ajouté.
Le projet Nord Stream 2, d'un coût de 9,5 milliards d'euros, prévoit la construction de deux conduites, depuis le littoral russe jusqu'à l'Allemagne en passant par le fond de la Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Plusieurs pays s'opposent farouchement à la construction de cette conduite, notamment l'Ukraine et les États-Unis. Kiev redoute de perdre les recettes qu'elle tire du transit de gaz russe, tandis que Washington espère exporter son gaz en Europe.