Volonté de fer et fins calculs: histoire de l'«athlète la plus nulle» des JO 2018

Poussée par le désir de participer aux Jeux olympiques, Elizabeth Swaney a pris une autre citoyenneté et a suivi un schéma compliqué pour être présente à Pyeongchang et défrayer la chronique par sa performance.
Sputnik

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L'Américaine naturalisée hongroise Elizabeth Swaney a décroché le titre d'«athlète la plus nulle» des Jeux de Pyeongchang pour sa performance minimaliste aux qualifications du ski half-pipe. À l'exception d'un alley-oop (rotation à 180 degrés) entrepris en fin de run, elle n'a pas tenté la moindre figure, se contentant de descendre et remonter le half-pipe à faible allure:

La femme de 33 ans a terminé à la 24e et dernière place du classement. De nombreux amateurs de sport se sont alors posé la question de savoir comment avait-elle réussi à se qualifier pour être présente à Pyeongchang.

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Or, le cas d'Elizabeth Swaney s'avèrerait symptomatique de l'époque de la quête désespérée d'attention. Avant de se lancer dans le ski il y a huit ans, elle avait tenté de remporter l'élection au poste de gouverneur de Californie, où elle était opposée à Arnold Schwarzenegger, sans trop de succès.

Ayant démarré dans le skeleton en 2013, elle a participé à de nombreuses compétitions nationales aux États-Unis, avec des résultats plus que décevant. Elle s'est donc redirigée vers le Venezuela, qu'elle a représenté dans des événements en ski freestyle. Enfin, grâce à ses origines hongroises tirées du côté de ses grands-parents maternels, Elizabeth Swaney a réussi à représenter dès 2016 les couleurs de la Hongrie en ski half-pipe.

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De manière consciencieuse, elle a pris part à un très grand nombre de compétitions, toujours avec un minimum de prises de risques. En évitant toute chute, l'athlète a profité de celles de ses concurrentes, s'assurant une place dans le top 30 en Coupe du monde et obtenant ainsi son billet à Pyeongchang.

«Je ne me suis pas qualifiée pour la finale donc je suis réellement déçue», a commenté Swaney après son échec aux qualifications. «J'ai vraiment travaillé de nombreuses années pour en arriver là».

La performance d'Elizabeth Swaney à Pyeongchang a suscité des railleries des internautes, qui ne doutent cependant pas de la détermination de l'athlète:

«Si vous n'avez point de talent, mais disposez d'argent, de plein de temps libre et du don de trouver des échappatoires, vous pouvez vous aussi être un athlète olympique», insiste le gérant d'un faux compte de Swaney.

«Dans l'esprit des Jeux olympiques et d'Elizabeth Swaney, je pourrais briller en 2022»:

«Retweete si tu aurais gagné plus de points qu'Elizabeth Swaney»

«Le pire athlète dans l'histoire des JO. JE T'AIME»

«Les JO d'hiver rassemblent 2.951 des meilleurs athlètes au monde, ainsi que cette femme»

Or, pour certains l'aventure d'Elizabeth Swaney est plutôt amusante et digne de respect:

«Il va sans dire qu'elle n'a enfreint aucune règle et n'a pas eu recours au dopage».

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