Ondes gravitationnelles: début d’une nouvelle ère dans l’astronomie

Le 9 février, le physicien italien Eugenio Coccia a présenté au Planétarium de Saint-Pétersbourg sa conférence intitulée «Ondes de gravitation: âge d’or de la physique». Sputnik a eu l’occasion de s’en entretenir avec le scientifique.
Sputnik

Jusqu'à présent, on a reçu toute l'information provenant de l'Univers par des ondes électromagnétiques. La lumière et les photons qui atteignaient la Terre passent à travers la galaxie et les étoiles, a raconté Eugenio Coccia à Sputnik.

Un trou noir gigantesque rend les scientifiques perplexes

«À présent, nous pouvons percevoir les vibrations de l'espace qui nous parviennent de sources qui n'émettent pas de lumière, que ce soient des trous noirs ou des étoiles à neutrons», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter qu'il s'agissait d'un tout autre type d'information et qu'on pouvait désormais non seulement observer l'Univers, mais aussi l'écouter.

Le Big Bang ne serait-il pas à l'origine de l'Univers?

«Intervenant, par exemple, au Planétarium de Saint-Pétersbourg, je ne voyais pas le public, la lumière m'aveuglant, mais en entendant les applaudissements à la fin, j'ai compris qu'il y avait énormément de personnes dans la salle. On pourrait comparer ça aux ondes gravitationnelles. Je ne voyais pas les gens qui se trouvaient dans la salle, mais j'ai senti leur présence quand ils se sont mis à m'applaudir», a poursuivi M.Coccia.

Pourquoi Einstein voulait abandonner les ondes gravitationnelles

L'astrophysique moderne a dernièrement bénéficié d'un nouvel élan grâce aux différentes détections successives d'ondes gravitationnelles. En septembre 2015, après avoir parcouru plus d'un milliard d'années-lumière, ces ondes ont atteint la Terre et fait vibrer les interféromètres laser géants du complexe de détection Ligo aux États-Unis. C'était la première fois que les physiciens détectaient directement des ondes gravitationnelles. Cette observation a confirmé de façon définitive leur existence, prédite un siècle auparavant par Albert Einstein.

Les observations des interféromètres Ligo aux États-Unis et Virgo en Italie ont permis la détection et l'analyse des ondes gravitationnelles, tout en aidant les scientifiques à dresser un portrait plus précis des étoiles à neutrons.

Bien que les hypothétiques trous noirs «primordiaux» n'aient jamais été observés, certains modèles théoriques suggèrent qu'ils se seraient formés en grand nombre dans le plasma dense et brûlant qui remplissait le cosmos moins d'une seconde après le Big Bang. Cette population cachée serait alors la solution à plusieurs énigmes de la cosmologie moderne.

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