«Après cette provocation et ces menaces, nous avons lancé un appel à la SMM [Mission spéciale de surveillance, ndlr] de l'OSCE et leur avons demandé de réagir rapidement à la manifestation scandaleuse du nationalisme agressif et de publier un rapport d'urgence sur ce qu'il s'est passé afin que tous les États participants à l'OSCE soient informés de cette barbarie. Il est également important de prévenir d'éventuelles attaques contre le centre russe de la science et de la culture […]. Nous espérons que les pays occidentaux qui couvrent les actions des autorités de Kiev ont assez de prudence pour donner également une évaluation appropriée de cet incident», a-t-il indiqué.
Il a également souligné qu'une autre attaque contre le siège était planifiée pour demain.
«Selon certaines informations, demain, le 18 février, un autre groupe néo-nazi, l'Organisation des nationalistes ukrainiens, a l'intention de mettre le feu au siège de Rossotroudnitchestvo. C'est inacceptable», a-t-il ajouté.
Dans le même temps, le diplomate n'a pas exclu que c'étaient «les déclarations provocatrices» du Président Piotr Porochenko, exprimées lors de la Conférence de la sécurité de Munich, qui pourraient pousser les radicaux à cette attaque.
Samedi 17 février, des représentants de l'organisation nationaliste ukrainienne S14 (Sich) ont attaqué le siège de Rossotroudnitchestvo, à Kiev. 30 radicaux dirigés par un député du Parti radical de la Rada suprême Andreï Lozovoy ont fait irruption dans le bâtiment, où il y avait environ 50 enfants et de nombreux adultes. De jeunes radicaux ont brisé les vitrines de l'exposition consacrée au chanteur d'opéra russe Fédor Chaliapine, ont inscrit sur les murs avec des messages à caractère extrémiste et ont profané le drapeau russe tout en insultant des diplomates russes qui s'y trouvaient.
Plus tôt, le Président ukrainien a déclaré à Munich «que le drapeau russe ne devrait pas flotter n'importe où alors que la Russie continuait à inciter à une guerre hybride mondiale et que les balles russes ciblaient nos symboles».