Début 2017, peu de temps avant l'investiture de Donald Trump, un sondage de la Bank of America Merrill Lynch (BAML) auprès des dirigeants de fonds a révélé une confiance accrue dans le renforcement du dollar, écrit mercredi 7 février le site d'information Vestifinance.ru.
L'impact de l'affaiblissement du taux de change sur l'inflation n'est pas fortement ressenti aux États-Unis, mais simplement parce que les contrats commerciaux sont passés le plus souvent en dollars par rapport à toute autre monnaie. Une étude de 2015 indiquait ainsi que 93% des importations américaines étaient réalisées en dollars.
«Il est évident qu'un dollar faible est bénéfique pour nous, parce que c'est directement lié au commerce», a déclaré le ministre américain des Finances Steven Mnuchin durant le récent Forum économique mondial de Davos. Naturellement, après ce discours, la monnaie américaine a chuté.
Et pour le reste du monde? Un dollar faible signifie un euro fort, ce qui conduit au durcissement des conditions financières en Europe. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a pointé le 25 janvier le «mouvement chaotique des cours monétaires» et leur «effet néfaste pour la stabilité financière et économique».
De nombreux pays, formellement ou non, associent leur monnaie au dollar. Et quand ce dernier se renforce, ils sont contraints de durcir leur politique monétaire pour maintenir ce lien. Un dollar plus faible permet aux pays de réduire leurs taux d'intérêt, ce qui stimule l'économie nationale.
Il faut souligner que toutes ces tendances pourraient également aller dans le sens inverse. Si un grand flux d'argent submergeait les marchés émergents, ces économies pourraient surchauffer — or une monnaie surestimée peut rendre les exportateurs non compétitifs, ce qui conduirait à une crise inéluctable.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.