L'effondrement enregistré lundi à Wall Street a été le plus important depuis août 2011, quand les marchés avaient été perturbés par la baisse de la note de crédit des USA, écrit mercredi le quotidien Vedomosti. L'indice S&P 500 a chuté de 4,1% et à l'issue de la journée seulement deux compagnies ont affiché une hausse. Le Dow Jones a perdu 1.175 points — un record dans son histoire — soit une baisse de 4,6% (vendredi il avait déjà chuté de 666 points, soit de 2,5%). De nombreux acteurs du marché ont commencé à craindre qu'à cause de la pression inflationniste croissante, l'époque de l'argent bon marché puisse se terminer bien plus vite que prévu.
L'année a commencé par un rallye, et la croissance du marché boursier était la meilleure depuis janvier 1987. L'indice des marchés développés (MSCI World) avait augmenté de 5,2% jusqu'au 1er février inclus, et celui des marchés émergents (MSCI Emerging Markets) de 7,8%. Ayant observé une croissance accélérée synchronisée de l'économie mondiale, les investisseurs ont investi 100 milliards de dollars — un record mensuel.
Pour sa part, le marché russe a réagi avec une certaine retenue à l'effondrement des indices américains. L'indice MICEX a baissé de 1,7% jusqu'à 2238,2 points, et le RTS de 2,5% jusqu'à 1232,7 points.
On ignore ce que signifie la situation sur le marché américain: s'il s'agit d'une correction ou du début d'un krach. Beaucoup dépendra de la capacité de la Réserve fédérale américaine (Fed) à calmer les marchés et à persuader les investisseurs que la situation reste sous contrôle: une communication réussie permettra d'éviter le krach.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.