Les raisons d’une action de protestation près d’une caserne de l’Otan en Turquie précisées

Des habitants de la province turque d’Izmir ont tenu dimanche une action de protestation spontanée en face de la caserne de l’Otan à Buca. Le déroulement de cette action et ses raisons ont été évoqués pour Sputnik par des représentants des partis AKP et BBP.
Sputnik

La manifestation près de la caserne de l'Otan à Buca, dans la province d'Izmir (ouest de la Turquie), a été spontanée, issue d'un élan de défendre l'honneur d'un soldat, a affirmé à Sputnik Mustafa Cetin, vice-président de la section régionale du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) à Buca.

«Nous avons été informés d'abord qu'un officier américain avait tenté d'empêcher l'accrochage d'un drapeau dans le secteur de la caserne [la maison de la famille du soldat turc tué est située en face d'une caserne de l'Otan, ndlr]. Après cette nouvelle, les habitants du quartier ont commencé à déployer encore plus de drapeaux turcs autour de la maison du militaire», a-t-il expliqué.

Mustaga Cetin a rappelé que la Turquie avait lancé une opération à Afrine et que, dans ces conditions, il était impossible de rester indifférent quand quelqu'un empêche d'accrocher un drapeau turc près de la maison du militaire mort en héros.

«C'est le territoire de la République de Turquie et, comme l'a dit le président de la section de notre parti à Izmir [Bülent Delican, ndlr], nous déploierons des drapeaux turcs sur l'ensemble des 780.000 km2», a-t-il souligné.

Erdem Öksüz, chef de la section Parti de la grande unité (BBP, nationaliste) à Izmir, a déclaré pour sa part à Sputnik que «par cette action, nous avons montré combien la mémoire de nos soldats tombés, nous est chère et sacrée.»

Ankara a lancé le 20 janvier dernier une opération, baptisée Rameau d'olivier, contre les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l'union démocratique (PYD) à Afrine, qui compte quelque 1,5 million de Kurdes et de réfugiés d'autres régions de Syrie. La Turquie considère toutes ces organisations comme terroristes. Des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) prennent également part à l'opération.

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