La manifestation près de la caserne de l'Otan à Buca, dans la province d'Izmir (ouest de la Turquie), a été spontanée, issue d'un élan de défendre l'honneur d'un soldat, a affirmé à Sputnik Mustafa Cetin, vice-président de la section régionale du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) à Buca.
«Nous avons été informés d'abord qu'un officier américain avait tenté d'empêcher l'accrochage d'un drapeau dans le secteur de la caserne [la maison de la famille du soldat turc tué est située en face d'une caserne de l'Otan, ndlr]. Après cette nouvelle, les habitants du quartier ont commencé à déployer encore plus de drapeaux turcs autour de la maison du militaire», a-t-il expliqué.
#İzmir #Buca'da bulunan #NATO karargahının duvarlarının dış bölümüne şehit olan askerler için asılan Türk bayrakları karargahtaki NATO komutanını rahatsız etti. Komutan bayrakların indirilmesini istedi. (Takvim) #AfrinZeytinDalıHarekatı #Afrin#İncirlikKapatılsın pic.twitter.com/X8PbdKfQOt
— 🇹🇷||RTE||🇵🇸SzrKlnc1453 (@szrklnc1453) 4 февраля 2018 г.
Mustaga Cetin a rappelé que la Turquie avait lancé une opération à Afrine et que, dans ces conditions, il était impossible de rester indifférent quand quelqu'un empêche d'accrocher un drapeau turc près de la maison du militaire mort en héros.
«C'est le territoire de la République de Turquie et, comme l'a dit le président de la section de notre parti à Izmir [Bülent Delican, ndlr], nous déploierons des drapeaux turcs sur l'ensemble des 780.000 km2», a-t-il souligné.
Erdem Öksüz, chef de la section Parti de la grande unité (BBP, nationaliste) à Izmir, a déclaré pour sa part à Sputnik que «par cette action, nous avons montré combien la mémoire de nos soldats tombés, nous est chère et sacrée.»
İzmir Buca'da
— @EnesAkenes #Afrin (@EnesAkenes) 4 февраля 2018 г.
bulunan
NATO karargahının ABD'li komutanı,
Şehit için duvarlara Asılan bayraklardan
Rahatız oldu..!!!
Yasak olduğunu
Bahane edip
Kaldırılmasını istedi.
Hadsiz
Burası Türkiye
İstediğimiz yere
Bayrağımızı asarız#SehitlerimizeSelamOlsun#GerekirseHepimizSehitOluruz pic.twitter.com/KDvlFORs6h
«Nous avons vécu un jour tragique hier. Le matin, nous avons appris la mort de notre militaire […] La déclaration du quartier général semblait dire que les militaires de l'Otan n'avaient pas essayé d'enlever le drapeau turc du bâtiment. Toutefois, nous sommes allés sur les lieux pour exprimer notre protestation», a-t-il indiqué.
«L'action de protestation que nous avons tenue n'était pas dirigée contre l'Otan. Mais quiconque cherchera, le jour en mémoire des militaires tombés sur le champ d'honneur, à nous empêcher d'accrocher le drapeau national se heurtera à une réaction semblable», a poursuivi Erdem Öksüz.
«Même s'il n'y a pas eu de tentative directe d'enlever le drapeau, nous avons prouvé que nous n'acceptions aucune manifestation, même la plus insignifiante, de non-respect envers notre drapeau», a-t-il noté pour conclure.
De nombreux habitants de Buca sont venus dimanche dans le quartier de Sirinyer où habitait le tankiste Muhammed Cihangir Cubukcu qui a trouvé la mort la veille au cours de l'opération des forces armées turques à Afrine en Syrie. Selon les médias turcs, ils se sont rassemblés en face de sa maison pour présenter leurs condoléances à la famille et ont accroché des drapeaux nationaux le long de la rue, y compris sur la caserne de l'Otan. Un officier américain a tenté d'enlever les drapeaux, ce qui a provoqué des protestations.
İzmir buca da şehit düşen kardeşimiz MUHAMMED CİHANGİR CUBUKCU EVİNİN KARŞISINDA nato var bayrak asarken bura asmayın diye görevlileri yani bizleri uyarı üstüne uyarıda bulunuldu ama beldeye temizlik işleri mudürümüz sayın ATİLLA KAHRAMAN uyrıları dinlemedi ve bayraklar asılacak pic.twitter.com/zaz0l30l2d
— mehmet sıddık gümüş (@sddk_gm) 4 февраля 2018 г.
Ankara a lancé le 20 janvier dernier une opération, baptisée Rameau d'olivier, contre les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l'union démocratique (PYD) à Afrine, qui compte quelque 1,5 million de Kurdes et de réfugiés d'autres régions de Syrie. La Turquie considère toutes ces organisations comme terroristes. Des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) prennent également part à l'opération.