La Turquie a décidé d'acheter des S-400 à l'issue de négociations avec tous ses alliés et sait que cette décision ne contredit en rien sa participation à l'Otan ni ses relations d'allié avec les États-Unis, a rappelé à Sputnik le député Recai Berber, membre du Parti de la justice et du développement turc (AKP, au pouvoir), commentant la déclaration de la diplomatie américaine.
«À l'heure actuelle, la situation est telle aux États-Unis que le département d'État, le Pentagone et le Président font des déclarations tout à fait contradictoires. Cette situation a pour effet qu'on ne comprend souvent pas quelle déclaration reflète justement la position de l'administration américaine», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que tout portait à croire que la déclaration en question du département d'État avait été faite sans concertations.
«Ankara n'a aucun doute à propos de l'achat des S-400 russes. La Turquie a pris la décision et signé le contrat, et tout le processus sera suivi en conséquence. Toujours est-il que la déclaration du département d'État américain ne l'oblige absolument à rien», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Le S-400 Triumph (code Otan: SA-21 Growler) est un système de missiles sol-air de grande et moyenne portée destiné à abattre tout type de cible aérienne: avions, drones et missiles de croisière hypersoniques. Le système est capable de tirer simultanément 72 missiles sur 36 cibles qu'il détecte à une distance de 600 km. Un contrat pour la fourniture de ce système a également été signé avec la Chine. Fin août 2017, le Service fédéral russe pour la coopération militaro-technique a annoncé avoir reçu près de 10 requêtes pour les S-400.