«Nous voulons que ça cesse au plus vite»: l’offensive sur Afrine vue depuis la Turquie

Plus d’un an après les pilonnages de Daech, Kilic ville frontalière turque, est à nouveau sous les bombes, venant cette fois du territoire proche d’Afrine, région kurde de la Syrie visée par l’offensive turque. Sputnik recueille les témoignages des habitants de Kilis qui sont loin d’être unanimes.
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Pris au piège par les combats que mène depuis près de dix jours l'armée turque dans le canton kurde d'Afrine, en Syrie, la ville turque de Kilis, est régulièrement l'objet de pilonnages. En une semaine, Kilis, habitée actuellement par 132.000 Syriens et 131.000 Turques, a été attaquée au moins 15 fois depuis les positions kurdes de l'YPG, affirment les autorités turques.

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Il y a 1,5 an, Kilis a déjà été sous les bombes. Les pilonnages de Daech qui tenait la ville d'Al-Bab ont alors fait 12 morts et plus de 40 blessés. À nouveaux menacés par les hostilités qui déchirent la Syrie voisine, les habitants de la ville livrent leurs témoignages à Sputnik.

«Les pilonnages suscitent la panique, la peur et la colère de la population locale. Les femmes et les enfants sont particulièrement effrayés», raconte Ergün Kaya, propriétaire d'un petit commerce, ajoutant que les gens cherchent à éviter les lieux de rassemblement.

Ergün Kaya se rappelle les frappes de l'année passée qui ont pratiquement mis à l'arrêt le commerce et ajoute: «Nous ne voulons pas que quelque chose de pareil se répète».

Autre habitant de la ville, Mustafa Durmaz, affiche de son côté son soutien complet à l'offensive turque. «Nous soutenons l'offensive d'Afrine, soutenons notre état qui nous protègent», indique-t-il et affirme qu'à la différence de l'attaque menée autrefois par Daech, «la population locale ne cherche pas à quitter la ville».

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Resit Can, patron d'un café à Kilis se range lui-aussi de ce côté. «Aujourd'hui, personne ne quitte ses maisons. Les terroristes ne sont pas en mesure de forcer les habitants de Kilis à quitter leur ville et leur travail. Notre État nous protège».

L'état-major turc a annoncé le 20 janvier le lancement de l'opération Rameau d'olivier contre les milices kurdes positionnées dans la région d'Afrin. Dimanche, une opération terrestre a débuté.

Damas a fermement condamné les actions d'Ankara, rappelant qu'Afrin était une partie indissociable de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé tous les belligérants à la retenue et a exhorté à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.

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