Ankara appelle les USA à retirer sur le champ leurs soldats de la ville syrienne de Manbij

Le ministre turc des Affaires étrangères a exigé samedi que Washington retire «immédiatement» ses militaires stationnés dans le nord de la Syrie, à Manbij, après que le Président turc a menacé vendredi d’amplifier l’opération contre les Kurdes syriens.
Sputnik

Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a exhorté les États-Unis à retirer leurs troupes déployées à Manbij, ville du nord de la Syrie, qui est sous le contrôle des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG).

«Il faut qu'ils se retirent immédiatement de Manbij», a affirmé le ministre intervenant samedi devant des journalistes à Antalya, ce au lendemain de la déclaration de Recep Tayyip Erdogan sur un possible élargissement de l'offensive turque dans la zone.

La ville de Manbij se trouve à quelque 130 kilomètres à l'est de celle d'Afrine, contre laquelle les forces turques ont lancé une opération militaire il y a une semaine.

«Il faut que les États-Unis rompent totalement avec [les YPG], qu'ils récupèrent les armes qu'ils leur ont données», a souligné M.Cavusoglu.

Afrine: «la Turquie peut juger les étrangers qui combattent aux côtés des Kurdes»
Dans un discours télévisé, le dirigeant turc a menacé vendredi d'élargir à d'autres villes du nord de la Syrie l'offensive turque en cours contre le «canton» d'Afrine, afin d'éliminer toute présence d'une milice kurde considérée comme terroriste par Ankara. En outre, M.Erdogan a promis de «nettoyer» Manbij et de ne laisser aucun terroriste jusqu'à la frontière irakienne.

L'état-major turc a annoncé le 20 janvier le lancement de l'opération Rameau d'olivier contre les milices kurdes positionnées dans la région d'Afrine. Damas a fermement condamné les actions d'Ankara, rappelant qu'Afrine était une partie indissociable de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé tous les belligérants à la retenue et a exhorté à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.

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