«Cheval mort», «levée progressive»… Les sanctions antirusses dans le viseur en Allemagne

Les sanctions décrétées par l’Union européenne à l’encontre de Moscou ressemblent à «un cheval mort qui ne mèneront nulle part» et devraient être progressivement levées, affirment deux hommes politiques allemands, cités par le quotidien Suddeutsche Wirtschafts Nachrichten.
Sputnik

Les sanctions antirusses ressemblent à «un cheval mort qui ne mèneront nulle part», a déclaré le ministre-président de Thuringe, membre de Die Linke, Bodo Ramelow, lors d'une réunion des dirigeants des états fédérés de l'est de l'Allemagne dont les propos ont été cités par le quotidien allemand Suddeutsche Wirtschafts Nachrichten.

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Selon lui, la situation en Ukraine ne pourra pas être résolue à l'aide d'une «politique symbolique dont les entreprises allemandes payent le prix».

De son côté, le ministre-président de Saxe-Anhalt, membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), Reiner Haseloff, a souligné la nécessité d'adopter un cap unique par rapport aux sanctions antirusses tout en prônant la levée progressive de ces sanctions.

Le média explique de telles déclarations par les liens traditionnels des états fédérés de l'est de l'Allemagne avec certaines entreprises russes ainsi que par l'impact négatif des sanctions antirusses pour les entreprises allemandes.

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L'Union européenne a décrété des sanctions contre Moscou en mars 2014 en raison de la crise ukrainienne et du rattachement de la péninsule de Crimée à la Fédération de Russie. En réaction, Moscou a limité ses importations de marchandises en provenance des pays ayant introduit des sanctions à son encontre.

Selon l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale (IfW), les pertes mensuelles de l'Allemagne attribuables aux sanctions antirusses sont estimées à 727 millions d'euros. Les auteurs de la recherche soulignent également que rien qu'en 2015, les pays occidentaux ont perdu 44 milliards d'euros, dont 90% en UE.

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