Les sanctions antirusses ressemblent à «un cheval mort qui ne mèneront nulle part», a déclaré le ministre-président de Thuringe, membre de Die Linke, Bodo Ramelow, lors d'une réunion des dirigeants des états fédérés de l'est de l'Allemagne dont les propos ont été cités par le quotidien allemand Suddeutsche Wirtschafts Nachrichten.
De son côté, le ministre-président de Saxe-Anhalt, membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), Reiner Haseloff, a souligné la nécessité d'adopter un cap unique par rapport aux sanctions antirusses tout en prônant la levée progressive de ces sanctions.
Le média explique de telles déclarations par les liens traditionnels des états fédérés de l'est de l'Allemagne avec certaines entreprises russes ainsi que par l'impact négatif des sanctions antirusses pour les entreprises allemandes.
Selon l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale (IfW), les pertes mensuelles de l'Allemagne attribuables aux sanctions antirusses sont estimées à 727 millions d'euros. Les auteurs de la recherche soulignent également que rien qu'en 2015, les pays occidentaux ont perdu 44 milliards d'euros, dont 90% en UE.