La nouvelle stratégie US en Syrie cherche à fragmenter ce pays, selon Moscou

La nouvelle stratégie américaine de règlement du conflit syrien est contraire au droit international et est orientée vers une fragmentation de la Syrie, considère-t-on au ministère russe des Affaires étrangères.
Sputnik

La stratégie US en Syrie: du déjà-vu, selon la Russie
En réaction aux déclarations du secrétaire d’État américain Rex Tillerson sur la Syrie, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a souligné ce jeudi que la nouvelle stratégie des États-Unis sur la Syrie semblait être orientée vers une partition de ce pays du Proche-Orient.

«Compte tenu du discours du secrétaire d’État et des informations émanant de sources militaires américaines sur la formation de soi-disant détachements de protection de la frontière au nord de la Syrie, [territoire, ndlr] peuplé principalement par des Kurdes, la nouvelle stratégie à l'encontre de cet État ne semble être rien d'autre qu'un revirement se dirigeant vers une fragmentation de ce pays», a-t-elle déclaré lors d'un point presse à Moscou.

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Et d’ajouter qu’en définissant l’objectif de leurs actions en Syrie, les États-Unis proclamaient toujours la nécessité d’écarter du pouvoir le Président légalement élu. En outre, a-t-elle rappelé, il a été annoncé que Washington envisageait de rendre illimitée la présence militaire américaine sur le sol de ce pays souverain. «Nous sommes persuadés que cette approche est contraire au droit international et ne contribue pas au règlement des problèmes inter-syriens sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’Onu», a souligné Mme Zakharova.

Intervenant plus tôt à l’université de Stanford, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson avait fait une série de déclarations sur la Syrie. Il a souligné que les États-Unis, l’Union européenne et les partenaires régionaux ne participeront pas à la reconstruction des régions contrôlée par les autorités syriennes, et a appelé les autres pays à exercer des pressions sur Bachar el-Assad.

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